Le président du parti “Mouvance de la Tunisie volonté” (Al-Irada), Moncef Marzouki, a fait part de ses craintes que la prochaine élection présidentielle ne se tienne pas en 2019, ou que ses résultats soient frauduleux, affirmant l’existence d’indicateurs qui alimentent ses craintes.
“Le non examen des pourvois que j’avais formés lors de la dernière élection présidentielle et le classement du dossier par la justice, ainsi que les tiraillements au sein de l’ISIE et les tentatives de mainmise pesant sur cette instance, sont autant d’indicateurs corroborant mes propos”, a déclaré Marzouki à l’agence TAP.
Le président du parti Al-Irada, qui s’exprimait dimanche à l’occasion d’un meeting populaire à Kairouan, a souligné que parmi les preuves attestant de l’existence d’une intention de “fausser les élections”, figurent le retard pris dans la création de la cour constitutionnelle, les sondages d’opinion commandités et la nomination de plusieurs délégués partisans du régime en place.
Marzouki a indiqué que la Tunisie connait une grande division au plan politique et que l’idée du consensus n’est autre qu’un gros mensonge, déplorant, également, le rôle joué par certains médias au service de certains “lobbies corrompus”.
“La crise politique et économique s’est amplifiée en Tunisie”, a-t-il encore regretté, rappelant que “la Troïka a réalisé un taux de croissance de 3 pc et a injecté 4 milliards de dinars pour impulser le développement”. Un résultat, a-t-il dit, “qui n’a pas été fait aujourd’hui vu que l’Etat n’a ni une vision ni un programme cohérent”.