La fédération algérienne de football (FAF) a assigné au nouveau sélectionneur de l’équipe nationale de football Rabah Madjer l’objectif principal de mener les Verts aux demi-finales de prochaine Coupe d’Afrique des nations CAN-2019, dont la phase finale aura lieu au Cameroun.
“Je me suis entendu avec le président de la FAF Kheïreddine Zetchi sur l’objectif de mener l’équipe nationale au dernier carré de la CAN-2019 au Cameroun, dans le cas où cet objectif sera atteint mon contrat sera automatiquement prolongé”, a déclaré Madjer, accompagné de ses deux adjoints, Meziane Ighil et Djamel Menad, lors d’une conférence de presse au Centre technique national de Sidi-Moussa.
L’ancien joueur du FC Porto a remplacé mercredi l’Espagnol Lucas Alcaraz que la Fédération algérienne de football (FAF) a écarté pour mauvais résultats.
Le nouveau staff technique a été installé jeudi matin à Sidi-Moussa par le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, en présence du président de la commission chargée de l’équipe nationale, Bachir Ould-Zmirli.
“Dans le cas où notre mission se poursuivra au-delà de 2019, notre prochain objectif sera les qualifications de la Coupe du monde 2022”, a ajouté l’ancien joueur vedette des Verts.
L’arrivée de Madjer intervient au moment où les Verts restent sur une élimination sans gloire du Mondial 2018 en Russie, fermant la marche du groupe B à quelques jours de la réception du Nigeria le 10 novembre prochain à Constantine dans le cadre de la 6e et dernière journée des qualifications.
Rabah Madjer, a affirmé qu’il disposait “de diplômes et compétences” requis pour diriger les Verts et qu’il ne s’était jamais éloigné du monde du football malgré son absence des bancs durant 11 années.
“J’ai déjà entraîné la sélection nationale par le passé, en plus des clubs d’Al-Sadd et d’Al-Wakra au Qatar. Je dispose d’un diplôme d’entraîneur délivré par la FAF, un autre par le ministère de la Jeunesse et des Sports et d’un diplôme délivré à l’issue d’une session de formation à Clairefontaine (France) signé par l’ancien sélectionneur de France Aimé Jacquet. Je sais que je ne fais pas l’unanimité et que je fais l’objet de critiques sur ma désignation mais je ne prête pas trop attention à ces choses.
Je suis assez fort pour accepter ces critiques”, a déclaré Madje. “Même si ma dernière expérience en tant qu’entraîneur remonte à 2006, je n’ai jamais été loin du monde du football du fait que j’ai été consultant à la télévision pendant plusieurs années, analysant notamment les matchs des grands championnats européens. Les studios de télévision m’ont beaucoup appris et je pense que cela ne va nullement constituer un handicap en vue de ma nouvelle mission avec la sélection”, a-t-il ajouté.
Appelé à revenir sur ses deux expériences avec les Verts, Rabah Madjer a affirmé qu’il avait souvent connu des problèmes qui ne lui ont pas permis de mener à bien sa mission.
“En 1994, j’ai été chargé de gérer la sélection, j’avais juste 32 ans et j’avoue que j’ai fait des erreurs. Je suis revenu en 2001 avec un objectif à moyen terme. A chaque passage, j’avais connu beaucoup de problèmes qui m’ont perturbé dans mon travail. On m’avait mis des bâtons dans les roues, je ne suis pas le genre de personnes qui accepte qu’on lui impose tel ou tel joueur. Lors de mon dernier passage (2001-2002) j’avais effectué un gros travail mais malheureusement je ne suis pas allé jusqu’au bout”, a-t-il regretté, assurant qu’il n’avait “aucune revanche à prendre”.
Et d’enchaîner : “Je peux réussir comme je peux échouer, l’erreur est humaine. Maintenant, je dois capitaliser ma précédente expérience pour essayer de rebâtir sur de bases solides cette équipe nationale”, a-t-il conclu.