Baigné dans le noir et accompagné en arrière fond par des extraits mythiques de films ou séries connus , l’Orchestre Symphonique Tunisien (OST) sous la baguette du maestro Hafedh Makni a entraîne, dans la soirée de jeudi, son public, dans le monde réel et féérique du cinéma en jouant des morceaux composés par Hans Zimmer, Klaus Badelt, Maurice Jarre, Charlie Chaplin et bien d’autres.
Au complet, le spectacle “Musique de Films” a été l’occasion de faire découvrir des œuvres arrangées spécialement pour l’OST par Jawher Matmati et Mohamed Makni reprenant plusieurs œuvres du Grand et petit écran ainsi que quelques “tubes” de séries TV.
Débutant par le générique de l’une des plus grandes sociétés cinématographiques “la 20th Century Fox” signé Alfred Newman, l’OST a transporté le public dans le monde magique du 7ème art avec un retour à l’enfance en interprétant des extraits de la bande originale des films “Jurassic Park” ou “Pirates des Caraibes”. Les éclats de rire du public amusé par des scènes issues des films comme “une vie de chien” de Charlie Chaplin , “les Schtroumpfs” ou encore “Laurel et Hardy” ont accompagné une interprétation musicale de l’OST merveilleusement synchronisée aux scènes choisies.
Des scènes d’action des films “Gladiateur”, “Laurence d’Arabie” ou de la série à succès “Games of Thrones” ont été l’occasion pour l’OST de faire découvrir les plus grands compositeurs de musique de film comme Hans Zimmer ,Maurice Jarre, ou Ramin Djawadi.
L’interprétation de la bande originale signée Jhon Williams du film “La liste de Schindler” de Steven Speilberg devient un moment fort et émouvant où le chef d’orchestre Hafedh Makni a tenu à rendre hommage au peuple palestinien.
Ainsi, les scènes de film de Speilberg retraçant la persécution des juifs pendant la deuxième guerre mondiale par le régime nazi se superposent avec des scènes du film documentaire ” Le Massacre de Jenin” prix du meilleur film aux Journées Cinématographiques de Carthage 2002 de Mohamed Bakri, un document-choc, tourné à chaud et dédié au producteur Iyad Samudi, tué par les soldats israéliens quelques jours après la fin du tournage.
Tout au long d’un spectacle d’une 1h30, la musique de films sous la baguette de Hafedh Makni se transforme en un hommage vibrant à la vie dans sa complexité. Ainsi, la Mort, l’Amour, la Fuite du Temps et la Danse comme essence de la liberté et sa beauté se défilent à travers des scènes mythiques issues des films de “Titanic”, “le Temps d’un week-end” (Scent of Woman), “Inception” ou encore le générique composé par Anouar Braham pour “l’enfant des terrasses” (Halfaouine) ou la musique traditionnelle de la danse populaire grecque “le sirtaki” suivi par la scène mythique en noir et blanc de Anthony Quin apprenant les pas de la danse à Alan Bates dans une plage déserte.