Trois individus ont été arrêtés, dont un takfiriste qui incitait les manifestants à s’attaquer aux forces de l’ordre et les traitait de “tyrans” lors des incidents ayant éclaté jeudi à Kebili, annonce le ministère de l’intérieur dans un communiqué.
Des procès ont été intentées, indique-t-on de même source, à l’encontre des trois individus “pour constitution d’une bande, participation à une entente pour agresser les biens et les personnes, incendie volontaire dans des endroits non habités, agression des agents de sécurité par jets de pierres et cocktails Molotov et tentative de meurtre”.
Un groupe de 300 habitants de la délégation de Souk Lahad (gouvernorat de Kébili) ont mis le feu, jeudi matin, au siège de la délégation ainsi qu’au logement de fonction du délégué de la région.
En colère, les manifestants ont également bloqué la route pour protester contre la mort “suspecte” de deux jeunes de la région qui ont péri lors du naufrage de leur embarcation après une collision, dimanche, avec un bateau de la marine nationale au large de l’île de Kerkennah (gouvernorat de Sfax).
Les protestataires revendiquent l’ouverture d’une enquête sur les causes de l’accident et la visite de représentants du gouvernement pour examiner les moyens d’impulser le développement dans la région.
Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants en utilisant du gaz lacrymogène.
Le ministère de l’intérieur a indiqué d’autre part que le chef du poste de la garde nationale de Jomna, appelé en renfort, a subi un malaise lors de l’assaut du centre et a du être transporté à l’hôpital où il a été gardé dans le service de réanimation.
Des cellules de crise ont été constituées mercredi dans les gouvernorats de Kebili, Sidi Bouzid et Sfax pour soutenir les familles des victimes en mer, précise le ministère.
“Autant le ministère comprend l’état psychologique des familles des victimes après la naufrage de l’embarcation des migrants clandestins suite à une collision avec un navire militaire au large de l’ile de Kerkennah, il appelle les habitants à la raison et au respect des institutions de l’Etat lors toute action de protestation organisée dans le cadre de la loi et de la constitution”, souligne le département de l’intérieur.
Plusieurs mouvements de protestations ont été signalés dans certains gouvernorats après la mort de 8 personnes et la disparition de certaines autres dans cette tentative de migration clandestine, rappelle-t-on.
L’agence générale de l’Etat relevant de la direction de la justice militaire avait indiqué mercredi qu’on “ne peut pour le moment déterminer les responsabilités dans la naufrage de l’embarcation survenu dans la nuit du 8 octobre qu’après examen des résultats des rapports et des investigations”.