La commission d’éthique de la Fédération internationale de football (Fifa) a ouvert une enquête préliminaire à l’encontre de Nasser Al-Khelaïfi, PDG de BeIN Media et président du Paris SG, visé par une enquête suisse portant sur des soupçons de corruption, a indiqué vendredi un porte-parole de l’instance internationale.
La chambre d’investigation de la commission d’éthique, justice interne de la Fifa, “a ouvert jeudi soir une enquête préliminaire à l’encontre de Nasser Al-Khelaïfi”, a précisé ce porte-parole, alors que l’ancien secrétaire général de l’instance, Jérôme Valcke, déjà suspendu, est également visé par l’enquête de la justice suisse.
Le ministère public de la Confédération (MPC) a en réalité lancé sa procédure en toute discrétion le 20 mars 2017, pour “soupçon de corruption privée, d’escroquerie, de gestion déloyale et de faux dans les titres”. Dès jeudi, le MPC évoquait une opération “coordonnée”, menée simultanément en France, en Grèce, en Espagne et en Italie.
Le groupe beIN Media avait réfuté “toutes les accusations portées” par la justice dès jeudi soir, ajoutant qu’il collaborerait “pleinement avec les autorités et attend sereinement les suites de l’enquête”.
Valcke, 57 ans, mis en examen, avait quitté libre jeudi soir les bureaux du MPC à Berne. Il déclare dans le quotidien français L’Equipe de vendredi n’avoir “rien reçu de Nasser”: “il n’y a jamais eu d’échange entre Nasser et moi. Jamais”.
Les ennuis s’accumulent pour Al-Khelaïfi, puisque le PSG, qu’il préside depuis le rachat du club par un fond souverain du Qatar en 2011, fait l’objet d’une enquête de l’UEFA. Le club est soupçonné d’avoir enfreint les règles du fair-play financier – ne pas dépenser plus qu’on ne gagne même en présence d’un actionnaire/mécène richissime – avec les acquisitions de Neymar (222 M EUR) et Mbappé (180 M EUR).