Carlos Nuzman, président du Comité olympique brésilien (COB) et du comité d’organisation des Jeux de Rio, soupçonné d’avoir acheté des voix pour obtenir les JO-2016, a démissionné mercredi, a annoncé le COB.
Nuzman, accusé des délits de “corruption, blanchiment d’argent et participation à une organisation criminelle”, a été arrêté jeudi et dort depuis en prison. Samedi, il s’était déjà mis en retrait de son poste.
“Estimant qu’il est nécessaire de me consacrer pleinement à ma défense, je démissionne de manière irrévocable de mon poste de président du Comité olympique brésilien et en tant que membre honoraire de son assemblée générale”, selon une lettre du “Monsieur JO” du Brésil, 75 ans, lue par son avocat Sergio Mazzillo.
Vendredi, à son siège de Lausanne, le Comité international olympique (CIO) a annoncé la suspension provisoire du Comité olympique brésilien. Le CIO a aussi suspendu Nuzman de toutes ses fonctions et droits de membre honoraire, l’excluant notamment de la commission de coordination des JO-2020 à Tokyo.
Le parquet de Rio a ordonné le gel d’un milliard de réais (270 millions d’euros) d’avoirs au total de Nuzman et de son bras droit, Leonardo Gryner, directeur général des opérations du comité d’organisation des JO-2016.
Les procureurs assurent que Nuzman, président du COB depuis 1995, a augmenté son patrimoine de 457% ces dix dernières années et qu’il a tenté de dissimuler des avoirs aux autorités. Il n’a, par exemple, pas déclaré que le mois dernier, après son interrogatoire, la possession de 16 lingots d’or.
Le vice-président du COB Paulo Wanderley a pris la tête de l’organisme depuis les démêlés de Nuzman avec la justice.