La pièce de théâtre “Le Fou”, une adaptation du livre éponyme de Gibran Khalil Gibran, est une mise en scène de Taoufik Jebali qui est de retour sur la scène avec trois représentations, jouées les 5, 6 et 7 octobre à El Teatro à Tunis.
“Besoin d’une voix nous poussant vers notre Humanité, vers la Clémence…Une voix s’élevant au-dessus de l’autoritarisme, de l’exclusion…Une voix prophétique, une voix spirituelle…La voix d’un Fou…La voix de Gibran…”, c’est ainsi que la pièce est présentée, affichant le retour d’un chef d’oeuvre du théâtre tunisien, après sa première présentation en 2001.
Sur titrée en français et en anglais, cette nouvelle version produite en 2016 par El Teatro affiche son come-back après plusieurs autres représentations en décembre 2016 et reprises dans un autre cycle en avril 2017. Adaptation de l’œuvre de Gibran, “The Madman” écrit en anglais et publié en 1918, la version tunisienne du Fou avait connu un grand succès auprès du public local et étranger depuis sa représentation il y’a une quinzaine d’années.
D’après un texte en arabe d’Antonius Bechir et une musique originale de Nejib Charad, la pièce réunit les artistes Marwen Errouine, Amel Laouini, Faten Chadly, Yasmine Dimassi. Les voix sont de Taoufik Jebali, Hend R’haiem, Chakra Rammah, Dorra Zarrouk et Nidhal Guiga.
Des histoires et légendes sur la démence sont relatées par les personnages du fou de Jebali qui interpelle l’Homme dans son universalité. Il offre sa propre vision de la folie, dans une mise en scène, à la fois minimaliste et originale alliant différentes techniques pour le théâtre, entre lumières et ombres chinoises.
Sans se limiter à la version originale littéraire, Jebali a abordé le texte de Gibran dans une copie adaptée au théâtre où est décimé tout ce qui a trait à l’esprit et aux sensations chez le fou. Un monde déconnecté, débarrassé des contraintes sociales, morales et religieuses, qui traite les questions universelles liées à la liberté de l’Homme et la justice sociale ainsi que les phénomènes de la violence, du terrorisme et du fanatisme.
Le fou, souvent rejeté par la société, se transforme en un sage qui glorifie l’homme et sa quête d’un monde meilleur où règnent les valeurs de l’amour, de la justice et de la paix entre les êtres.