Les programmes de protection de l’environnement ne réussiront pas sans l’implication direct du citoyen et sans un large accès à l’information environnementale et une vulgarisation de cette information, ont laissé entendre les intervenants au panel réservé à la “Filière de recyclage des déchets et assainissement”, organisé, vendredi, dans le cadre de l’évènement “Les Rencontres Africa 2017” (5-6 octobre 2017 à Tunis).
Ceux-ci ont appelé, à cet effet, à accorder davantage d’intérêt à la vulgarisation de l’information environnementale pour mieux impliquer le citoyen aux efforts visant la préservation de l’environnement.
Le spécialiste des changements de comportement à grande échelle en faveur de la transition écologique, Gilles Marchal et fondateur-dirigeant de l’entreprise “E3D-Environnement” a souligné la nécessité de choisir les méthodes les plus adéquates pour sensibiliser le citoyen à l’importance de protéger son environnement.
“Il vaut mieux se rapprocher de la population concernée et l’étudier pour identifier les moyens de communication les plus adéquates à utiliser. Souvent il s’agit d’associer des méthodes classiques (le porte à porte) à d’autres de pointe (les Tic, les SMS…) pour convaincre les citoyens à changer certains comportements et pratiques néfastes pour l’environnement.
Pour Alain Meyssonnier, secrétaire et trésorier de la Fédération Internationale des Opérateurs Privés d’Eau (AQUAFED), un organisme qui représente 400 opérateurs privés offrant des services d’eau et d’assainissement dans plus de 40 pays dans le monde entier, a estimé que la situation environnementale devient de plus en plus alarmante.
Il a fait remarquer que “plus de 80% des eaux usées retournent, aujourd’hui, au milieu naturel sans traitement et 50% des fleuves sont gravement pollués, d’où l’existence de milliers d’espèces menacées”.
Le responsable a appelé, à cet effet, à mettre en avant le secteur privé pour qu’il contribue davantage à la protection de l’environnement.