La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a estimé que le reportage diffusé, avant-hier mercredi par la chaine de télévision tunisienne “Al Wataniya 1” et consacré à la couverture de la visite du chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, à Sousse, “sert de propagande, ce qui va à l’encontre des règles régissant la profession”.
“Le reportage, qui a duré 4 minutes, s’est focalisé sur les aspects de la liesse populaire, la participation massive des citoyens et la mobilisation des moyens dont disposent les institutions publiques de la région pour promouvoir l’image du président”, lit-on vendredi, dans un communiqué de la HAICA.
“La couverture ressemblait plutôt à un publireportage qui s’est intéressé à des entreprises privées et à des personnalités politiques plus qu’à la visite du chef de l’Etat aux établissements publics à Sousse”, ajoute le communiqué.
L’instance reproche également à la chaîne de ne pas avoir donné l’opportunité aux citoyens de la région pour exprimer, à cette occasion, leurs préoccupations ainsi que de ne pas avoir fait état de l’avancement du processus de développement dans ce gouvernorat et des difficultés rencontrées.
La HAICA a, par ailleurs, relevé lors du journal télévisé (JT) diffusé sur la même chaîne, en date du 3 octobre dernier, une certaine distorsion dans la traduction de l’intitulé d’un article paru dans un quotidien étranger qui cite le préisdent de la République.
Selon l’HAICA, le présentateur du JT a lu ledit article sous l’intitulé: “Béji Caïd Essebsi a créé un nouveau printemps arabe”, alors que la bonne traduction est supposée être : “Le printemps arabe à venir en Tunisie”.
“D’autant plus l’article en question n’a aucune valeur informative pour figurer parmi les informations du JT”, estime la haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle.
Dans ce communiqué, la HAICA a exhorté le gouvernement à hâter, conformément aux dispositions de l’article 19 du décret-loi 2011-116, la nomination de personnalités compétentes et indépendantes à la tête de la télévision tunisienne sur la base de contrat d’objectifs qui détermine les droits et les devoirs du premier responsable de cet établissement médiatique public.