Le coup d’envoi de l’année culturelle 2017-2018, placée sous le thème “Tunisie, Cités des civilisations, des arts et de la Littérature” a été donné, dimanche, à la ville de Bousalem, dans le gouvernorat de Jendouba, au Nord-Ouest de la Tunisie.
D’autres délégations de Jendouba, désignée capitale culturelle nationale, dont Fernana, Beni Mtir, Ain Draham, Bulla Regia et Tabarka abritent les festivités marquant le démarrage de l’année culturelle qui se déroulent durant le week-end.
Le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine, a donné le coup d’envoi des manifestations en présence des délégués régionaux aux Affaires culturelles et responsables des différentes directions du département.
Le ministre a inauguré la place du Livre, au centre ville de Bousalem animé par plusieurs activités culturelles à l’initiative organisée par la délégation régionale, avant de se rendre à Fernana et Ain Draham pour visiter les établissements culturels.
Le ministre a expliqué le choix de Jendouba pour l’ouverture de la nouvelle saison culturelle par l’attachement au principe de décentralisation culturelle contenu dans la nouvelle Constitution qui défend le droit des régions à la culture.
La promotion de place du livre et de la lecture en plus de l’encouragement des créateurs dans le secteur du livre et de l’édition est au cœur du slogan “Tunisie, Cités des civilisations, des arts, et de la Littérature”, choisi pour la nouvelle saison culturelle, a fait savoir le ministre.
Il a précisé que le secteur du livre figure parmi les priorités du ministère qui œuvre également à promouvoir le programme “Tunisie cités des Arts” et celui intitulé “Tunisie cités des civilisations”.
Selon la déléguée régionale aux affaires culturelles, Ahlem Touati, un séminaire scientifique aura lieu au mois de novembre sur “la théâtralisation de la nouvelle” (adaptation de la nouvelle dans des mises en scène pour le théâtre) auquel prendront part des conservateurs bibliothécaires de toutes les régions du pays.
Une manifestation destinée aux amateurs de l’écriture improvisée et des programmes d’encouragement à la lecture dans les zones rurales de Jendouba sont également prévus.
Réouverture du site archéologique Bulla Regia
Après sept ans de fermeture, imposée par la situation sécuritaire défavorable suite aux évènements qui ont suivi la révolution de 2011, le site de Bulla Regia, ville située au nord de Jendouba dans la vallée de Medjerda, a rouvert, samedi, ses portes au public.
Le théâtre du site archéologique a connu la tenue de manifestations artistiques et culturelles variées en plus d’un spectacle donné par la chanteuse Raoudha Abdallah.
Le théâtre de Bulla Regia, décrit par les spécialistes comme étant relativement bien conservé, fait partie d’autres vestiges découverts au milieu du 19ème siècle, date des premières fouilles archéologiques dans la région. Bulla Regia abrite aussi des forums et des thermes publics qui datent essentiellement de l’époque romaine, en plus d’un musée où sont exposés des mosaïques, cercueils et autres objets antiques appartenant aux Numides, Carthaginois et Romains.
Créée au 4ème siècle avant JC, Bulla Regia fut envahie par les Romains en l’an 203 avant J-C pour devenir en l’an 156 av. J-C la Capitale des Numides sous le règne de Massinissa, principal allié de Rome.
Récemment, un groupe de scientifiques européens, composé d’archéologues, anthropologues et architectes, avait entamé une mission archéologique pour l’analyse de l’héritage chrétien, datant du 5ème siècle après JC, se trouvant sur le site Bulla Regia.