Des partis politiques centristes, nationalistes et islamistes ont annoncé la formation d’une “coordination de partis en dehors du pouvoir” qui “défend le pluralisme”, “prône la démocratie” et se propose de participer à la révision de la législation organisant les partis en Tunisie.
Selon un communiqué de la coordination, les partis réunis samedi à Tunis ont “discuté du projet du gouvernement visant l’élaboration du nouveau cadre juridique régissant les partis politiques”. Ont pris part à la réunion, les partis du Front populaire unioniste, d’Al Wifak (le consensus), d’Al Yassar Al Hadith (gauche moderne), d’Arrafah (Le bien(être), de Tounès Ezzeitouna, du Courant écologique pour la coexistence pacifique et d’Al-Oumma.
Parmi ces partis, le Front populaire unioniste est d’obédience nationaliste arabe nassérien. Al Wifak se définit comme étant “un parti Centriste nationaliste plaidant pour un projet de société, visant à l’approfondissement de la démocratie et de la citoyenneté”. Le parti Arrafah qui se dit islamiste moderniste, a appelé lors de la première réunion de son comité constitutif à Sfax à l’organisation d’un référendum sur la polygamie pour “contrer le mariage coutumier dans la société tunisienne”.
Légalisé en février 2014, le parti ” Tounès Ezzeitouna “, une petite formation rigoriste, a pour programme le droit à la polygamie, l’interdiction de l’adoption parentale, le rétablissement des juridictions charaïques, assorti de l’application de la Charia, et la séparation entre garçons et filles dans les établissements d’enseignement.
Le Courant écologique pour la coexistence pacifique dont l’annonce de création a été faite, le 4 septembre dernier, par le ministère de la Relation avec les Instances constitutionnelles et la société civile porte à 208 le nombre des partis en Tunisie.
Le ministère de la Relation avec les Instances constitutionnelles, la Société civile et des Droits de l’Homme avait annoncé le lancement le 12 septembre dernier d’une consultation nationale sur l’élaboration d’un nouveau cadre juridique régissant les partis politiques conformément aux standards internationaux.
Selon le ministère, la consultation sera consacrée à l’examen des principaux obstacles entravant l’application du décret-loi n°87 de l’année 2011 portant organisation des partis politiques.