Le conseil de l’université de Tunis appelle l’autorité de tutelle à intervenir

Les membres du conseil de l’Université de Tunis appelle le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique à intervenir en urgence pour vérifier la légalité des procédures prises concernant la convocation du président de l’université de Tunis et du directeur de l’école supérieure des sciences économiques et commerciales de Tunis (ESSEC) pour se présenter, mardi dernier, au commissariat de police à Séjoumi suite à une plainte déposée par une enseignante de l’école.

Dans un communiqué rendu public, le conseil exprime son refus d’impliquer les sécuritaires dans des affaires pédagogiques. Le conseil dénonce à cette occasion, le traitement du président de l’université et du directeur d’un établissement universitaire entant qu’accusé et non en qualité de pédagogues.

Le conseil appelle l’autorité de tutelle à publier son rapport en toute transparence et à favoriser les garanties juridiques nécessaires dont la présence d’un avocat, en cas de poursuite de ces procédures.

Mardi dernier, une convocation a été adressée au président de l’université de Tunis et au directeur et secrétaire général de l’ESSEC après une plainte déposée par une enseignante les accusant de dépassement concernant un étudiant inscrit en 1ère année licence appliquée durant l’année universitaire 2016/2017. L’étudiant avait raté un examen en raison du décès de père. Le conseil a pris en considération ce fait et décidé à l’unanimité en faveur de l’étudiant contre une position défavorable de l’enseignante qui avait refusé de corriger la copie d’examen alors qu’elle avait accepté au début, selon le communiqué de la fédération générale.

La fédération générale de l’enseignement supérieur relevant de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) a exprimé mercredi son étonnement face à l’inaction et au mutisme du ministère de tutelle concernant cette affaire.

Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique affirme pour sa part, dans un communiqué publié mercredi, que cette affaire relève des prérogatives de la justice.