Réuni mercredi sous la présidence du président de la République, Béji Caïd Essebsi, le Conseil supérieur des armées s’est penché sur l’état d’avancement de l’élaboration de la stratégie nationale de sécurisation des frontières et de la mise en application du décret présidentiel portant proclamation des sites de production et des installations sensibles et vitales zones militaires interdites.
Le décret présidentiel n°2017-90 portant proclamation des sites de production et des installations sensibles et vitales, zones militaires interdites a été prise à la suite de la réunion du Conseil national de sécurité tenue à la fin du mois de juin dernier.
En vertu des dispositions de ce décret, les sites de production et les installations sensibles et vitales, ainsi que les régions avoisinantes, sont déclarées des zones militaires interdites.
D’après le même décret, la liste des zones militaires interdites est mise à jour, chaque fois que le besoin se fait sentir.
Les unités militaires chargées de la protection et de la sécurisation des zones militaires interdites sont habilitées à utiliser tous les moyens de force possibles, pour faire face à toute agression ou attaque ciblant les personnes ou les installations, y compris les actes de sabotage et tentatives d’entrée en force.
Dans un discours du 10 mai dernier, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, avait annoncé que l’armée nationale va désormais protéger les sites de production.
” Il n’est plus permis aujourd’hui d’interrompre la production ou de barrer les routes “, avait-il dit en allusion à l’interruption récurrente de la production sous la pression des mouvements de protestation.
Selon un communiqué de la présidence de la République, la réunion du Conseil supérieur des armées a également permis de dresser un état des lieux de la situation générale des forces armées et de la situation des forces sécuritaires et militaires à l’échelle nationale et régionale.