Des associations de la société civile ont considéré mardi que le report des élections municipales est “un pas en arrière par rapport au processus de transition démocratique.
Dans un communiqué de presse commun, ces organisations ont estimé que ce report est de nature à renforcer la situation “désastreuse” des municipalités que les délégations spéciales n’arrivent plus à gérer.
Pour les signataires de ce communiqué, seule l’ISIE est habilitée à fixer le calendrier des élections et de le mettre en œuvre, tel qu’énoncé dans l’article 3 de la loi régissant l’Instance, “en toute indépendance d’éventuelles pressions politiques”.
Au cours d’une rencontre tenue lundi, à laquelle ont pris part des partis représentés au parlement et des représentants des trois présidences (présidence de la République, présidence du gouvernement, Assemblée des représentants du peuple), l’ISIE a annoncé le report des élections municipales prévues le 17 décembre 2017 conformément au calendrier qu’elle avait fixé, en raison de la non convocation du corps électoral par décret présidentiel dans les délais à savoir le 18 septembre 2017 comme prévu par l’article 101 (nouveau) de la loi électorale.
Les signataires du communiqué à savoir l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (ATIDE), l’Association Al Bawsala, l’Association Kolna Tounes et l’Association tunisienne de gouvernance locale (ATGL) soulignent la nécessité d’adopter le Code des collectivités locales avant la fin de l’année en cours et exhortent toutes les parties concernées par le processus électoral à respecter le calendrier fixé par l’ISIE ainsi que la date du 25 mars retenue pour la tenue du scrutin.
Par conséquent, les associations signataires appellent à programmer les élections régionales conjointement avec les élections municipales, “de manière à assoir une gouvernance locale effective et à progresser de manière significative dans le processus de décentralisation en application du chapitre VII de la Constitution”.