Le Syndicat Général de l’Enseignement Secondaire a dénoncé, lundi, l’agression de Faiza Souissi, institutrice à l’école primaire Okba Ibn Nafaa à la cité el-Bahri3 à Sfax, empêchée de force d’entrer en salle de classe par des parents d’élèves qui l’accusaient d’athéisme.
Tout en apportant son soutien “inconditionnel” à cette institutrice, le syndicat a appelé, dans un communiqué, à prendre les mesures nécessaires pour poursuivre en justice tous les agresseurs et protéger les enseignants contre ces formes d’agressions qui ne cessent de prendre de l’ampleur.
Le syndicat a appelé à la nécessité d’accélérer l’élaboration d’une loi incriminant les agressions contre les enseignants et les établissements éducatifs.
Il a, en outre, critiqué l’attitude du commissaire régional à l’Education de Sfax1, Mohammed Ben Jemaâ qui, “au lieu de prendre les mesures nécessaires”, s’est contenté d’intervenir dans une radio pour justifier cette agression et accuser l’enseignante en question de trouble psychologique.
“Cette attitude dénote de son incapacité à assumer la responsabilité qui lui est dévolue”, dénonce la même source, appelant le ministère à prendre les mesures administratives nécessaires à son encontre.
Le syndicat exhorte toutes les forces nationales et les organisations de la société civile à dénoncer cette agression et à mobiliser tous les moyens disponibles pour protéger les élèves et le corps éducatif de ces pratiques et tenir l’école loin des tiraillements politiques et idéologiques.
“Cette agression représente une entorse aux dispositions de la constitution tunisienne qui garantit la liberté de conscience et de croyance”, ajoute le communiqué.