Des partis politiques et composantes de la société civile ont exprimé, lundi, leur soutien “inconditionnel” à Faiza Souissi, enseignante à l’école primaire Okba Ibn Nafaa à la cité el-Bahri à Sfax, empêchée de force d’entrer en salle de classe par des parents d’élèves qui l’accusaient d’athéisme.
Ils ont appelé les autorités régionales et centrales concernées à assumer entièrement leurs responsabilités face à cet incident et à poursuivre en justice les agresseurs.
Le Front Populaire a fermement dénoncé, dans un communiqué, ces pratiques qui sont de nature à porter atteinte à la dignité des enseignants et à l’image de l’établissement.
Il a, également, mis en garde contre “la gravité de ces pratiques visant à porter préjudice aux militants et militantes progressistes, ce qui représente, selon le Front, une “violation flagrante” des dispositions de la constitution tunisienne.
La commission régionale du Parti des Travailleurs à Sfax a, pour sa part, mis l’accent sur la nécessité de poursuivre tous les agresseurs et les fauteurs de troubles.
Selon elle, cette agression n’est pas “fortuite” et porte un message clair visant à dénigrer l’action militante des femmes, étant donné que la victime est membre active de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD).
Le Parti “Le Pôle” a, appelé à ouvrir une enquête sérieuse et à mettre en place un plan national afin de protéger les établissements éducatifs et les enseignants contre ces formes d’agressions.
Il a, en outre mis l’accent sur la nécessité de respecter l’article 6 de la constitution tunisienne qui garantit la liberté de conscience et de croyance.
L’association “Egalité” a estimé que ces agressions s’inscrivent dans la volonté de restreindre les libertés des activistes de l’action syndicale et politique.
Elle a souligné que l’interdiction à l’enseignante d’entrer en salle de classe constitue en soi une violation exercée à l’encontre de l’établissement.
L’Association Tunisienne des Parents et élèves a exhorté les parents à faire preuve de respect envers le corps éducatif, mettant l’accent sur la nécessité d’ouvrir une enquête concernant cette affaire et de déterminer les responsabilités de chacun.
Le ministère de l’Education avait dénoncé cette agression la qualifiant d’inacceptable”, précisant qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’incident et les responsabilités de chacun.