Pour sa sixième édition, le Festival “Dream City” ouvre ses portes du 04 au 08 octobre 2017 à Tunis au grand public qui, pendant cinq jours, pourra déambuler d’une œuvre à une autre, à travers les rues et ruelles de la médina de Tunis.
Dream City 2017 propose un programme riche et varié qui débutera dès le matin avec des discussions dans le cadre des ” Ateliers de la ville rêvée ” conçus et animés par le philosophe de la culture et sociologue belge Eric Corijn. Les festivaliers seront ensuite invités à découvrir les propositions artistiques des artistes tunisiens et étrangers participants à l’expérience “Dream City” à travers trois ” Parcours créations”, ouverts tout au long de la journée et donnant tous accès à partir de 18H00 au ” Night Shift” sous forme de propositions artistiques jouant sur le clair-obscur des fins d’après-midi.
Cette année, le festival se poursuivra jusqu’à minuit dans le cadre des “Gratuits de la Nuit” avec au programme des projections de cinéma à partir de 19H00 et des concerts en espace public à partir de 22H00. Enfin, “Dream City” accueillera pour cette édition, de grands noms parmi les ” Dream Guests” dont Rimini Protokoll (Berlin), Nacera Belaza (Médéa/Paris) et Anne Teresa De Keersmaeker (Bruxelles).
Etant un processus de création qui démarre plus de dix mois en amont de son ouverture au public, “Dream City” s’émancipe de la forme traditionnelle d’un festival et de la seule monstration d’œuvres préexistantes. Il invite des artistes tunisiens et étrangers à créer avec les populations du territoire, leur permettant d’intervenir directement auprès du public. En effet, ce sont les interactions de l’artiste avec la ville, la rue et ses occupants, qui feront surgir les contours des œuvres artistiques qui seront, une fois finalisées, présentées au public. Dans “Dream City”, l’artiste n’est pas une personne qui créée loin des réalités et du public, c’est un citoyen producteur d’idées, un innovateur utilisant la création artistique comme vecteur de partage d’opinion et de dialogue.
Des recherches et de l’immersion des artistes dans ce microcosme qu’est la Médina, ont émergé des propositions artistiques au cœur des défis de la société tunisienne actuelle : questionnements sur la jeunesse, ses peurs, ses doutes mais également ses espoirs ou questionnements sur la ville, son rôle protecteur ou au contraire les menaces qu’elle porte en elle. Le citoyen de “Dream City” fera partie d’un voyage à travers un patrimoine matériel et immatériel en ébullition. En abordant des sujets sensibles tels que le suicide d’enfant, dont la prévalence a augmenté ces dernières années, ou la marginalisation des minorités, qui revendiquent leur place dans la construction démocratique du pays, le travail contextuel des artistes donne matière à faire cité ensemble.