La France se réjouissait jeudi de voir sa capitale désignée ville hôte des jeux Olympiques de 2024, après une campagne incertaine face à la métropole américaine Los Angeles et trois défaites douloureuses.
Après le vote mercredi soir des 84 membres du Comité international olympique (CIO), le co-président du comité de candidature de Paris, Tony Estanguet, a qualifié depuis Lima la désignation de Paris de ” victoire magique, unique”.
On a travaillé dur depuis trois ans, avec Anne Hidalgo (maire de Paris) et l’ensemble de cette famille Paris-2024. C’est un succès collectif , a-t-il ajouté.
Pour la maire de Paris, ville où le baron Pierre de Coubertin avait fondé le CIO et fait renaître les jeux Olympiques en 1894, ramener les Jeux à la maison après 100 ans, c’est un bonheur immense , estimant que c’est le début d’une nouvelle aventure extraordinaire .
Dans un communiqué, le président Emmanuel Macron a salué ce succès et la formidable opportunité que les JO représentent pour accompagner la transformation de notre pays, accroitre son attractivité internationale, dynamiser nos territoires, et renforcer la place du sport partout en France La presse de jeudi a été unanime à qualifier l’attribution des JO de 2024 à Paris de belle victoire pour toute la France et un grand défi pour le pays.
Enfin , titre en Une l’Equipe. Euphorisant, écrit en Une Le Parisien, alors que Le Figaro parle de défi sportif et économique pour le pays. A Paris, la célébration a déjà commencé. Mercredi soir, les anneaux olympiques géants ont été dévoilés à Trocadéro et les bus ont arboré jeudi
les couleurs olympiques.
La RATP, partenaire officiel de la candidature, a mis en place un dispositif d’animation sur son réseau. Dans la soirée de mercredi, les voyageurs ayant emprunté le métro ont du écouter les voix de Koumba Larroque (lutte), Marielle Pruvost (judo) et Jérémy Cadot (escrime) saluer la désignation de Paris.
Tous Athlètes , des drapeaux sont distribués à la station de l’Hôtel de Ville, qui change de nom et devient Ville Hôte , à compter de jeudi jusqu’à lundi. Les rues tout autour de l’Hôtel de ville seront décorées aux couleurs olympiques et le couloir principal sera transformé en piste d’athlétisme, selon le dispositif arrêté par la mairie de Paris.
La ville de Paris, rappelle-t-on, a inscrit dans son objectif la dynamisation, avec la construction du village olympique, les quartiers de la banlieue nord-est (Saint-Denis. Le village olympique devrait coûter environ 1,3 milliard d’euros, sur une enveloppe globale de 6,2 milliards d’euros, et prendra en charge, avec 17.000 lits, l’hébergement de plus de 10 000 athlètes et leurs entraîneurs sur 51 hectares.
Ce qui fera que 85 % des athlètes logeraient à moins d’une demi-heure de leur lieu de compétition et 22 sites de compétition seraient situés dans un rayon de 10 kilomètres autour du village olympique, selon les indications données par la ville de Paris qui a prévu le renforcement des transports autour des sites des JO.
La facture de 6,2 milliards d’euros connaîtra, selon des observateurs, une augmentation certaine comme ce fut le cas pour Pékin, Athènes, Rio et Londres. Selon une étude du Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges, publiée l’année passée, l’impact des Jeux à Paris pourrait être de l’ordre de 5,3 à 10,7 milliards d’euros, avec un nombre de création d’emplois compris entre 119.000 et 247.000 sur les périodes 2017-2024 et même au-delà.