Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDH) s’est indigné du refoulement “Manu militari” du Prince Hicham Alaoui, cousin du Roi du Maroc Mohamed VI en refusant de donner la moindre explication de cette décision.
Selon le Comité “Il semble évident que le gouvernement tunisien voulait faire une fleur au pouvoir marocain excédé par les positions du prince contre la politique répressive au Maroc”, peut-on lire dans une déclaration publiée à cette occasion.
“Cette expulsion serait-elle un signe des temps ? Elle intervient à un moment où le pays est inquiet face au retour de figures emblématiques du régime de Ben Ali au pouvoir”, s’interroge le CRLDH qui affirme sa solidarité avec le prince Hicham et dénonce “une violation des droits de l’homme et de la liberté de circulation garantie par l’Etat de droit”.
Et d’ajouter “Nous tenons également à rappeler à ceux qui nous gouvernent que le pays n’est plus ce qu’il était, que la société civile ne se laissera plus faire. Et qu’elle se dressera contre cette dérive et démentira les rêves des nostalgiques du bon vieux temps de l’arrogance autoritaire et de l’arbitraire”.
Plusieurs médias et sites électroniques locaux et étrangers ont rapporté au cours des derniers jours l’affaire d’expulsion du Prince Hicham Alaoui qui réside de Tunisie où il devait participer à une rencontre sur les transitions démocratiques au Moyen-Orient.
Selon ces médias, cinq policiers ont investi l’hôtel où le prince et sa famille sont descendus et les ont reconduits de force à l’aéroport sans donner la moindre explication.
Le CRLDH est membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme.