“Le code du cinéma” est le nouvel outil qui sera bientôt mis à la disposition des professionnels du 7ème art tunisien pour leur servir de base et favoriser la restructuration du secteur. Ce nouveau document est l’aboutissement des travaux de la commission chargée de la réforme du secteur cinématographique, entamés depuis janvier 2017, et réunira les principales propositions formulées par des associations et syndicats de base dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel. Ces propositions ont fait l’objet d’une rencontre-débat tenue à Kélibia au Cap Bon, en marge de la 32ème édition du festival international du film amateur de Kélibia qui s’est tenue du 12 au 19 août.
Habib Belhadi, producteur et membre de la commission de la réforme du cinéma, a annoncé que le rapport final des travaux de la commission sera présenté en marge de l’édition 2017 des Journées cinématographiques de Carthage (JCC). Il comportera les propositions des différents acteurs dans le cinéma, faisant sachant que sept volets principaux seront inscrits dans le code du cinéma qui règlementera notamment les prérogatives du Centre national du Cinéma et de l’image (Cnci) et le nouveau portail consacré à la situation sociale et professionnelle des professionnels du secteur (producteurs, distributeurs, cinéastes, acteurs..). Le nouveau code servira aussi de plateforme pour la diffusion de la culture cinématographique et la création d’un fonds de développement pour le cinéma tunisien.
Selon le ministre des affaires culturelles Mohamed Zine El Abidine, la commission de la réforme du cinéma, a depuis sa création instauré une nouvelle dynamique dans le secteur, en œuvrant à ouvrir la voie devant les créateurs et professionnels pour s’exprimer et présenter leurs propositions afin d’aboutir à des recommandations concrètes en faveur du cinéma et favoriser un meilleur avenir pour le secteur.
Il a estimé que le Cnci qui élira domicile au coeur de la Cité de la culture, dont l’ouverture est prévue pour le mois d‘octobre prochain, demeure une institution de référence pour ce projet de promotion de l’industrie cinématographique tunisienne.
Il a encore indiqué que ce projet permettra une décentralisation de l’activité des professionnels du secteur, assurera un nouveau cadre législatif susceptible de protéger les créateurs. Sans oublier l’aspect financier et logistique relatif aux subventionnent, à la restructuration et la création d’une cinémathèque.
Afin de développer la production cinématographique, les différents intervenants ont soulevé l’importance de prendre de nouvelles mesures citant entre autres la déduction d’un pourcentage sur le prix des billets, l’imposition d’un quota sur les recettes pour les distributeurs de films étrangers et la recherche de sources de sponsoring auprès des instances et organisations régionales et internationales qui offrent des bourses et d’autres facilités pour la création cinématographique.