Le comité de suivi de la situation des réfugiés expulsés du camp Choucha, depuis près de deux mois, a appelé les différents acteurs concernés à tenir une réunion d’urgence afin de trouver une solution face à cette situation qualifiée “d’exceptionnelle”.
Dans un communiqué publié samedi, le comité a fait savoir que depuis l’expulsion, 35 personnes sont prises en charge par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Croissant rouge tunisien (CRT) et sont hébergées à la maison des jeunes de la Marsa.
“Depuis deux mois, ces réfugiés n’ont pas bénéficié de leurs droits essentiels notamment l’accès aux soins” a souligné le comité.
“Ils n’ont pas pu consulter un médecin depuis des semaines”, a encore précisé le comité affirmant que “leurs situations psychologiques nécessitent une assistance et un suivi permanent”.
Le comité a, par ailleurs estimé, que les organisations ayant pris en charge les réfugiés n’ont pas accompli leur mission correctement, et ceci compte tenu de la faible assistance au niveau de l’accès aux droits essentiels.
“Plusieurs réfugiés ont entamé une grève de la faim afin d’exprimer leur détresse face à l’absence de solutions”, selon le communiqué.
Le comité a, à ce propos, exprimé son mécontentement face à cette situation “critique”, invitant les organisations internationales concernées et les autorités officielles à assumer leurs responsabilités dans ce domaine.
Le comité a encore appelé les organisations membres en plus des structures concernées à offrir aussitôt l’assistance médicale et psychologique aux réfugiés en grève de la faim.
Rappelons que des représentants du Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux, la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, le Réseau Euro- méditerranéen des droits de l’Homme et Médecins du monde sont membres du Comité de suivi de la situation des réfugiés expulsés du camp Choucha.