Me Taieb Bessadok, avocat de Slim Riahi, président du parti de l’Union patriotique libre, a indiqué que le parti va saisir, en début de semaine, la justice pénale pour confiscation des documents, des contrats et des sommes d’argent, saisis dans les locaux du parti.
Nous avons attendu en vain une action du ministère public pour un retour à l’ordre, a-t-il ajouté dans une déclaration, vendredi, à l’agence TAP, précisant que le représentant légal n’a pu ni consulter le procès verbal, ni recevoir une information quelconque au sujet de cette affaire.
Il s’est dit étonné des dépassements qui ont eu lieu lors de l’exécution de la décision de saisie, réclamant l’application de la loi et la restitution les documents du président du parti relatifs à ses biens et à ceux du Club africain.
L’avocat de Slim Riahi a, dans ce sens, tenu à rappeler que le contrat de bail est terminé et le propriétaire a reçu l’intégralité des loyers. ” Il n’y a donc aucune raison de poursuivre la confiscation “, a-t-il estimé.
Une source du ministère de l’Intérieur avait déclaré à l’agence TAP qu’une brigade policière s’est déplacée, mardi, aux berges du lac de Tunis où se trouve le bureau de Slim Riahi, pour “exécuter une décision de saisie”.
Rappelons que le Tribunal de première instance de Tunis a décidé, lundi 14 août, le report de l’audience relative à l’affaire de paiement des chèques contre Slim Riahi, président du parti de l’UPL, au 25 septembre prochain. Le Tribunal a, également, décidé le maintien de Slim Riahi en liberté.
Le 4 août dernier, le ministère public près le Tribunal de première instance a émis des avis de recherche contre Slim Riahi pour émission de chèques sans provision.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, le 5 août, porte-parole du Tribunal de première instance, Sofiene Selliti, a expliqué que Slim Riahi a été condamné par contumace à des peines de prison ferme pour émission de chèque sans provision avec exécution immédiate.
Le 28 juin dernier, le juge d’instruction du pôle judiciaire économique et financier a ordonné le gel des avoirs de Slim Riahi pour suspicion de blanchiment d’argent.