Au Brésil, il est considéré comme un vrai trésor national, l’un des plus grands phénomènes de la musique carioca (musique brésilienne) de tous les temps. Des qualificatifs que tous ceux qui ont assisté au concert donné par le virtuose brésilien Yamandu Costa, hier mercredi à l’Acropolium de Carthage, ont pu en saisir toute l’authenticité.
De renommée internationale, le guitariste et compositeur brésilien a étalé toute la classe et la technique parfaite avec laquelle il explore toutes les possibilités de son instrument de prédilection, sa guitare à sept cordes et la vaste panoplie de sons qu’elle offre lui permettant de développer en toute liberté sa créativité musicale qui sort des sentiers battus de la musique traditionnelle.
Le public a pu ainsi vibrer aux rythmes du vaste répertoire du compositeur qui mélange le ” gaucho ” du Rio Grande do Sul, sa région d’origine, le ” Choro ” (musique traditionnelle), la musique classique brésilienne, et aussi uruguayenne, colombienne et argentine, plein de ” milongas, tangos, sambas et chamamés “, selon les dénominations décrites.
Chaque nouvelle interprétation de Yamandu Costa est une confirmation de son don, sa polyvalence et sa créativité. La facilité et la bonne humeur avec laquelle il extrait de sa guitare, souvent en même temps, rythmes, harmonies et mélodies, sont à couper le souffle.
Le corps de Yamandu était en communion parfaite avec les cordes de sa guitare, comme si elles en étaient une extension. Sa guitare à sept cordes parle pour lui, il respire avec elle, se confond avec elle. Sans oublier le rituel classique de l’artiste, un scénario répété au fil de ses concerts : la chaise, un bureau avec une lampe et un récipient avec du thé à la menthe et des moments pour se verser sa boisson chaude et l’ingurgiter. Le reste, c’est l’inspiration qui allait le dicter.