La commission des libertés individuelles et de l’égalité a tenu sa première réunion jeudi.
Sa présidente, Bochra Belhaj Hmida a déclaré à l’agence TAP que la méthodologie de travail et les objectifs fixés dans le décret présidentiel relatif aux libertés individuelles et à l’égalité homme-femme ont été à l’ordre du jour.
Pour rappel, la création de la commission des libertés individuelles et de l’égalité a été annoncée par le président Béji Caid Essebsi dans son discours dimanche dernier, jour de célébration de la fête nationale de la femme.
Objectif; trouver des formules adéquates, qui ne contredisent ni la constitution ni les valeurs de l’islam pour consacrer une égalité totale entre l’homme et la femme, en particulier, dans le domaine succesoral.
En moyenne, la commission se réunira deux fois par semaine et se basera sur le référentiel juridique et réglementaire relatif à l’égalité et aux libertés individuelles.
Dans son discours, le chef de l’Etat avait déclaré qu’il est aujourd’hui “possible et préconisé d’amender progressivement” la loi relative à l’héritage jusqu’à réaliser l’égalité parfaite entre l’homme et la femme.
Il a aussi appelé à la révision de la circulaire 73 qui concerne le mariage des Tunisiennes avec des non-musulmans; une législation qui constitue, a-t-il dit, “une entrave à la liberté de choisir son conjoint”, citant l’article 6 de la Constitution qui garantit la liberté de croyance, de conscience et d’exercice des cultes et fait porter à l’Etat la responsabilité de les protéger.
Les propositions de Caid Essebsi ont suscité des réactions discordantes. Alors que Certains partis l’ont favorablement accueilli, d’autres, ont déploré “des décisions improvisées qui ne tiennent compte ni des attentes des Tunisiens ni de la religion”.