En ce moment où le monde vit au rythme de la révolution numérique notamment dans le domaine de l’image, le cinéma argentique semble appartenir à une époque révolue. Plusieurs laboratoires de postproduction argentique ont fait faillite. D’autres ont suivi les exigences de l’époque et se sont adaptés aux nouvelles technologies. Si ces dernières ont démocratisé plus que jamais l’accès à l’image et ont révolutionné les métiers du cinéma, certains continuent de penser que la qualité et la valeur de l’argentique demeurent inégalables après plus d’un siècle d’existence.
Pour sa 12ème édition et à l’occasion du cinquantième anniversaire de la sortie d’Al Fadjr de Omar Khelifi (1967) premier long métrage 100% tunisien, les Rencontres Cinématographiques de Hergla rendent hommage aux artisans du cinéma argentique tunisien qui ont énormément contribué à la constitution de notre mémoire cinématographique: monteur, étalonneur, mixeur, directeur de la photo, ingénieur du son, technicien de laboratoire… En guise de reconnaissance de leur apport, cet hommage les met sous les feux de la rampe généralement réservés aux réalisateurs et aux acteurs. C’est aussi une réhabilitation du rôle crucial de ces différents artisans intervenant dans le processus de la fabrication des films et qui, très souvent, restent dans l’ombre.
La manifestation de cette année sera aussi un Voyage Nostalgique Dans l’univers du Cinéma Argentique, La pellicule dans ces différents formats : Le 8mm et le super 8 standards privilégiés de la Fédération Tunisienne des cinéastes amateurs le 16 mm et le 35 mm supports sur lesquelles sont gardés les plus belles images de la mémoire cinématographiques tunisienne…
Cette 12° session sera une belle occasion pour expliquer un peu aux nouvelles générations ce que était la production cinématographique avant l’arrivée de la vidéo et du numérique.
Les ateliers proposés cette année aux enfants et aux jeunes tourneront eux aussi autour du même thème : L’argentique et la pellicule ce fameux support utilisé depuis plus que 120 ans en plusieurs formats par le cinéma et la photo et qui risque après l’invention du numérique et du HD de disparaitre pour toujours.
L’Association Culturelle Afrique-Méditerranée a l’honneur de vous inviter à la soirée d’ouverture de la 12éme édition des Rencontres Cinématographiques de Hergla qui rend hommage cette année aux artisans du cinéma argentique tunisien
Lundi 21 août 2017 à 21h à la bibliothèque de Hergla
En présense de : Mica Ben Miled, Kahena Attia, Arbi Ben Ali, Ahmed Bennis, Belgacem Jelliti, Hassen Daldoul, Ezzeddine Harbaoui, Faouzi Thabet, Hachemi Joulek, Ridha Ben Hlima, Abderrazzak Khechine, Fawzia Joulak, Ahmed Zaaf, Moncef Sdouri, Ahmed Harzalla
Au programme
(films argentiques en 16 et 35 mm)
Regard de Mouette
de Kalthoum Bornaz, fiction, 1991
Trio Nahawend
de Belgacem Jelliti, fiction, 1987
La Cigale
de Ezzeddine Harbaoui, animation, 1986
Le Métayer (El Khammès)
de Taïeb Louhichi, documentaire, 1975
Regard de Mouette
Kalthoum Bornaz, fiction, 1991, 18 mn, 35 mm
Seul sur une plage déserte l’hiver, un homme se souvient, médite, s’interroge. Il souffre, s’emporte, rit, s’égare, ironise… Une créature rédemptrice dont on ignore si elle est sa Muse, l’Amour ou la Mort, viendra le délivrer de sa torture.
Trio Nahawend
Belgacem Jelliti, fiction, 1987, 22 mn, 35 mm
Trois vieux musiciens répètent dans la Médina de Tunis. Décrépitude d’un monde condamné à disparaître et dont on assiste à la progressive agonie
Le Métayer (El Khammès)
Taïeb Louhichi, documentaire, 1975, 25 mn, 16 mn Le métayer Nasr revendique sa part de la terre qu’il travaille. Il est soutenu dans son combat quotidien par les autres paysans.
La Cigale Ezzeddine Harbaoui, animation, 1986, 13 mn, 35 mm
Une interprétation enjouée de la fable La Cigale et la Fourmi de La Fontaine.