Faut se souvenir, ça a commencé par une gifle donnée par une femme à BOUAZIZI, et quelle gifle! Elle a eu des conséquences incommensurables, ses effets se font toujours sentir à ce jour dans plus d’un pays, les mutations se font sentir dans les pays les plus rétrogrades. Et dans l’un d’eux -que la décence m’interdit de citer), des jeunes filles ont perdu la tête- au sens propre du terme- pour avoir participé à une boum et d’autres osent prendre le volant et se faire molester. Plus proche de nous, des femmes osent se mettre en bikini, et ça bouge partout comme si dans tous ces pays il pleuvait des baffes.
D’ailleurs, la femme a toujours joué un rôle bien spécifique dans ce pays, depuis ELYSSA en passant par la KAHENA, OUM EZZINE, et plus récemment toutes ces Tunisiennes qui ont bloqué la progression des troupes du gourou, y compris les siennes de femmes: imaginez si le CSP avait été supprimé, toutes ces pauvres hères enfoularées se seraient trouvées à la poubelle; leurs compagnons les auraient rapidement remplacées par plus belles!
Comme j’aime bien analyser la succession des événements et leur interaction, faut-il rappeler que depuis son retour triomphal, le gourou avait un programme bien clair qu’il applique à la lettre:
- démolir l’administration en la surpeuplant pour l’immobiliser,
- développer et étendre la corruption et la corruptibilité,
- déstabiliser le système socioéconomique (produits turcs, contrebande, etc.),
- peupler les forêts de garde-forestiers qui font du sport,
- et cerise sur la gâteau, démolir le PREMIER MINISTRE!
Et je n’ose pas leur mettre sur le dos ni la sécheresse, ni la canicule ni les feux de forêts.
Mais comme tous les films de série B, il y a le grain de sable qui empêche les bandits de réussir leur hold-up -et quels grains de sable!
- Ca a été le million de femmes qui ont empêché le fou d’AL JAZEERA de retourner à CARTHAGE,
- Ce sont ces femmes qui osent prendre le chemin de DAMAS pour chercher les preuves de collusion du gourou avec les forces du mal,
- J’y ajouterai la SAMIA qui, malgré ses airs brouillons et ses décibels, met le doigt là où il fait mal même très mal,
- Et que celles de mes consœurs que j’oublie m’excusent, mais je voudrais avoir une pensée émue aux veuves des hommes politiques assassinés, aux veuves des soldats et autres corps d’armes tués sur le front, à la veuve du pompier que la bêtise humaine a privé de son mari.
Alors gourou, cravate ou pas, t’obéis pas aux canons du charme de la politique tunisienne, parole de DHAFER EL ABIDINE!