Une délégation de la société civile a appelé la militante des droits de l’homme Radhia Nasraoui à suspendre la grève de la faim qu’elle observe depuis le 11 juillet dernier.
La délégation est composée du président de la Ligue tunisienne pour les droits de l’homme, la présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, le président du Forum tunisien des droits économiques et sociaux et de la militante des droits humains Khadija Cherif.
Dans une déclaration, les signataires précisent que cet appel intervient après que les autorités publiques aient exprimé leur disposition à assurer une protection ininterrompue à l’époux de Radhi Nasraoui, le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami.
Début aout, les membres de la délégation ont été reçus par le président de la République. Et le 8 du même mois, ils se sont entretenus avec le ministre des Affaires étrangères au sujet de la grève observée par Radhia Nasraoui en signe de protestation contre la levée de la protection rapprochée assurée par les services de la Garde présidentielle au profit de Hamma Hammami et son remplacement par une protection partielle fournie par le ministère de l’Intérieur.
Au lendemain de l’assassinat de Chokri Belaïd, la présidence de la République avait accordé une protection rapprochée au porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami. Cette protection était assurée, sur plus de quatre années, par la garde présidentielle dans tous ses déplacements et devant son domicile.