L’unité nationale d’enquête sur les crimes de terrorisme relevant de la brigade spécialisée d’El Gorjani a démantelé un réseau terroriste qui projetait de commettre une opération terroriste au sud tunisien, a annoncé samedi le porte parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme Sofien Sliti.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Sliti a expliqué que le juge d’instruction chargé de l’affaire a ordonné, vendredi soir, après avoir interrogé 5 accusés placés en garde à vue, l’émission de mandats d’arrêt contre 4 d’entre eux et de maintenir la cinquième personne en état de liberté.
Une information judiciaire a été ouverte depuis plus de 3 mois par le ministère public au pôle judiciaire en collaboration avec l’unité nationale d’enquête dans les crimes terroristes pour ” complot contre la sécurité intérieure de l’Etat à travers l’identification des mouvements des unités sécuritaires et militaires, échange d’informations avec des membres terroristes installés en dehors du pays et formation d’une entente sur le territoire tunisien “, apprend-on de même source.
Selon Sliti, les membres projetaient l’embrigadement d’un groupe de jeunes attirés par le ” Djihad ” pour les envoyer en Libye afin de fournir le soutien financier et logistique à des membres terroristes installés en dehors du pays. ” Le groupe planifiait, également, de faire entrer clandestinement en Tunisie des membres terroristes pour commettre des attentats terroristes visant des locaux sécuritaires et militaires et profiter des troubles enregistrés dans certaines régions du sud tunisien, comme l’opération de Ben Guerdane (mars 2016) “, a-t-il indiqué.
Sliti a souligné que cette affaire fait l’objet d’une enquête judiciaire secrète depuis plus de 3 mois conduite par le ministère public et l’unité nationale d’enquête sur les crimes de terrorisme relevant de la brigade spécialisée d’El Gorjani, indiquant que les enquêtes ont dévoilé le plan de ce réseau terroriste composé de 22 membres installés en Tunisie et ayant un contact avec des membres terroristes en Libye. Cinq d’entre ses membres ont été placés en garde à vue depuis juillet dernier.
A la fin de la garde à vue de ces cinq membres, le dossier a été transféré au ministère public au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme qui a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire contre 22 accusés dont 5 placés en garde à vue, 2 en état de liberté et 15 en cavale en Libye pour ” organisation de crimes terroristes, complot contre la sécurité intérieure de l’Etat et tentative d’atteinte au prestige de l’Etat “.
Selon Sliti, il s’agit d’une des plus grandes réussites au niveau des opérations de renseignement. Elle a été supervisée par le ministère public au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme en collaboration avec l’unité d’enquête à la direction générale d’El Gorjani. ” Ce plan terroriste, semblable à celui déjoué à Ben Guerdane en mars 2016, a été bien étudié à travers l’embrigadement d’un maximum de membres terroristes et le choix du timing d’exécution “, a-t-il conclu.