Les principaux projets et les nouvelles orientations du Centre national du Cinéma et de l’image (CNCI), ont été présentés jeudi lors d’une conférence de presse donnée par la nouvelle directrice du Centre, Chiraz Laatiri, au siège du ministère des affaires culturelles. Ainsi, l’accent sera mis sur l’aspect législatif à travers la révision de textes de loi relatifs au CNCI, la mise en place d’une nouvelle direction du digital créatif au CNCI, une unité de production cinématographique numérisée et un laboratoire de cinémathèque numérique au sein de la nouvelle cité de la Culture, où le CNCI s’installera dès son inauguration prévue pour fin novembre 2017.
Nommée au mois de juillet dernier, la nouvelle responsable du Centre a tenu à rappeler qu’une équipe de travail s’emploie actuellement à l’amendement des textes législatifs qui permettront au Cnci d’assumer sa mission et ses prérogatives conformément au décret-loi de 2011. Dans ce contexte, le centre et dans le cadre de sa restructuration, sera équipé, notamment, d’une nouvelle direction chargée du digital créatif composé de jeunes compétences tunisiennes, pour placer le centre au diapason de tous les métiers relavant de l’industrie digitale et des applications en temps réel (transmedias, multimédia, jeux vidéo, réalité virtuelle..).
Nommée à la tête du Cnci au mois de juillet dernier, Chiraz Laatiri, a considéré que le centre, créé le 13 septembre 2011, en tant qu’établissement public à caractère non administratif ayant la personnalité juridique et doté de l’autonomie administrative et financière, “n’a pu remplir son rôle, encore moins, présenter un projet prometteur”. Cette situation, a-t-elle expliqué, est due au “retard dans la promulgation de nouvelles lois qui fixent les prérogatives de cette institution et aident dans l’organisation et le développement du secteur du cinéma en Tunisie”.
En ce qui concerne les financements des projets de “Tunisia Factory” et du Fonds tuniso-français de soutien au Cinéma, -d’une enveloppe respectives de 320 mille dinars et 400 mille dinars-, la directrice du Cnci a déclaré à l’agence TAP que “ces financements seront plutôt prélevés du budget alloué aux manifestations culturelles et non du budget réservé à la production cinématographique “. A cet effet, elle a ajouté que le Centre œuvrera à trouver de nouvelles sources de financement et à ne pas se contenter du budget public annuel alloué au Centre et qui est de l’ordre de 7 millions de dinars.
Pour ce qui est de la relation entre le Cnci et la direction du Cinéma, au sein du ministère, Laatiri a estimé qu’ “en l’absence d’un cadre juridique qui fixe les prérogatives du Centre, la décision dans certaines questions demeure du ressort des deux institutions à la fois.”