Badiaa Bouhrizi, qui émane de la scène musicale alternative en Tunisie, s’est produite en première partie vendredi soir au théâtre de plein air de Hammamet dans le cadre de la programmation Indoor de la 53 ème édition du Festival international de Hammamet (FIH). Cette chanteuse-compositrice, qui a présenté au public son nouveau projet musical ” Love Revolt ” a fait montre d’un style vocal distinctif appuyé par des paroles engagées.
Sa voix suave a restitué l’engagement envers la vérité, la beauté et la joie, le partage des émotions humaines par une note, une vibration brodée. Elle a réussi à créer une fusion musicale unique, inspirée par des compositions Jazz, Soul, Rock, trip Hop et musiques classiques.
Quant à Ilham al-Madfai, qui s’est produit en deuxième partie de la soirée, il s’est révélé un faiseur de bonheur, tant le rythme endiablé et sophistiqué de ses compositions donne le sentiment d’être emporté dans un broadway d’Orient, d’une sérénade à la guitare classique à un big band qui navigue entre l’Andalousie et la Mésopotamie.
Son style de pop-folk arabe est un mélange de flamenco, de rock, et de la musique traditionnelle irakienne. Le set-list qu’il a présenté hier au public d’Hammamet, composé de quinze chansons dont “Allah alik”, “Ya Adhouli”, “Bint El Chalabiya”, “Meli Choghol Fi Essoug” et deux medleys à savoir “Baboori” et “Gorgina”, ont trouvé l’accord parfait entre des mélodies orientales et les notes jazzy- flamenco qui ont emballé les nappes de percussion tablas.
La surprise fut l’interprétation pour la première fois d’un poème d’Abou El Kacem Chebbi “al sabah al Jadid ” (le nouveau matin), accueilli avec standing ovation. La clôture fut sur un rythme patriotique par ” Mawtini “, en hommage au peuple irakien où avant même de penser au contexte politique, on ressent un coup de foudre. Conquis par la prestation magistrale de cet artiste, qui a marqué la scène de Hammamet face à un public conquis et ravi.