Le syndicat unifié des agents de la Douane tunisienne projette de lancer un mouvement de protestation dans les différents services de la douane, les centres et les points de contrôle frontalier, afin de revendiquer les primes de danger et de désert et l’organisation de cycles de formation au profit des agents et ce conformément à l’accord conclu le 30 août 2016, entre le syndicat et la direction générale de la Douane.
Le président du bureau exécutif du syndicat, Ridha Ennasri, a précisé, lors d’une conférence de presse, tenue vendredi, que le syndicat envisage d’organiser une action de protestation devant le palais présidentiel de Carthage, estimant que la direction générale de la douane doit assumer la responsabilité de la non application de cet accord.
Selon le responsable syndical, ces mouvements visent à informer l’opinion publique et les autorités du pays de ces dépassements et à exercer une pression sur la direction générale de la douane, pour l’obliger à honorer ses engagements.
” Nos revendications ne concernent pas uniquement le volet matériel, mais elles touchent également, aux aspects sécuritaires, à la lumière de l’accroissement des risques du travail dans les régions frontalières, outre l’organisation des sessions de formation au profit des agents”, a-t-il noté.
Concernant les dépassements dans la gestion de la douane, Ennasri a cité ” la discrimination dans les décisions relatives aux mutations des agents et le favoritisme dans l’attribution des missions, ce qui offre l’opportunité à des lobbies externes d’interférer dans ce corps, à travers la corruption politique et financière de certaines parties internes”.
De son côté, le vice président du bureau exécutif du syndicat, Hatem Helal, a appelé à associer le syndicat aux travaux du conseil d’honneur de la douane, qualifiant de ” grande duperie “, la campagne d’arrestation menée au port de Radès, le 14 juin 2017, dont certaines décisions ont permis d’écarter 17 douaniers de postes de responsabilité et de déférer devant le conseil d’honneur 35 autres agents.
D’après Helal, les dépassements sont dus à des fautes humaines et relèvent d’affaires de droit public. “Ils n’ont rien à voir avec la guerre contre la corruption”, selon ses propos.