Dans une interview accordée au quotidien “La presse de Tunisie”, la députée Leila Chettaoui (Ex. Nidaa Tounès) et Ex. présidente de la Commission d’investigation sur les réseaux d’envoi de jeunes tunisiens vers les zones de conflit et principalement vers la Syrie, a affirmée qu’elle est décidée à poursuivre son enquête avec le “peu de moyens dont elle dispose”.
Avec sept députés, elle est partie vers la Syrie afin d’en savoir plus sur les filières d’envoi de jeunes tunisiens pour combattre dans ce pays.
Elle considère qu’un des éléments importants de ce dossier est celui de Syphax Airlines et sa “douteuse introduction en Bourse”. Elle affirme également que l’essentiel des opérations d’embrigadement et d’envoi des jeunes dans les zones de conflits a été réalisé entre 2012 et 2014, du temps du gouvernement de la Troïka.
Au sujet de la Commission d’investigation parlementaire, qui répond au sacro-principe de la représentativité, Leila Chettaoui reste sceptique sur son engagement et sa volonté d’aller au bout de ce dossier, avec sept députés du parti Ennahdha et des députés de Nidaa Tounès, deux partis dans le gouvernement de coalition.
Dans cet entretien, Leila Chettaoui a souligné que “l’embrigadement a commencé dès décembre 2011 (juste après les élections), avec la venue des prédicateurs qui a coïncidé avec la constitution d’associations à un rythme effréné. L’invitation des prédicateurs se faisait sous le couvert de ces associations… Certaines d’entre elles ayant bénéficié de financements publics ont utilisé ces fonds pour l’envoi des jeunes dans des zones de conflits”.