L’annonce par la star brésilienne Neymar de quitter le FC Barcelone pour rejoindre très probablement le Paris Saint-Germain s’est imposée comme un événement national en France à l’instar d’autres sujets tels que la canicule qui touche 13 départements ou le vote par l’Assemblée de la loi sur la moralisation de la vie publique.
Les chaînes d’informations reviennent en boucle sur le transfert du siècle dans lequel le PSG doit payer les 222 millions d’euros de la clause libératoire de son contrat. La chaîne spécialisée du groupe L’Equipe a ainsi décidé de modifier sa grille des programmes avec deux émissions en direct et la diffusion d’un documentaire sur la star brésilienne, un des acteurs de la “remontada” face au PSG en Champion’s League, afin de pouvoir suivre le feuilleton estival du mercato.
Le journal du même groupe consacre à l’événement cinq pages en soulignant que le transfert de l’attaquant brésilien au PSG allait contraindre les dirigeants parisiens “à vendre des joueurs chaque été”.
Pour L’Equipe, Neymar va coûter au PSG “entre 110 et 120 millions d’euros par an”, précisant que le club parisien allait devoir régler les 222 millions d’euros de sa clause libératoire, “amortis comptablement sur cinq ans, soit 45 millions par an”.
A cela, il faudra ajouter le coût de la rémunération annuelle chargée du joueur (salaire+toutes charges+commissions), estimée “entre 60 et 70 millions d’euros” par le quotidien sportif qui cite une source proche du dossier.
De son côté, le journal de la capitale Le Parisien s’est réjoui dans ses colonnes de la venue de la star brésilienne de 25 ans en consacrant, en plus de sa Une, quatre pages à l’événement avec un gros titre “Un messie à Paris”, estimant que l’objectif de Neymar est d’”être fait roi et de gagner le ballon d’or”.
Les autres titres d’information générale se sont attardés sur le coût du transfert et les chiffres qui donnent le tournis. Libération a estimé que cet été, “Neymar et le foot pouvaient désormais se consommer sans les matchs, au fil d’une traque aux signaux forts et faibles sur les réseaux sociaux”, lançant une pique sur le championnat français.
“Dans quelques mois, Neymar jouera dans la boue à Angers, avec un mauvais arbitre, un défenseur agressif et une petite bruine”, a-t-il écrit.
Pour sa part, Le Midi Libre a relevé qu’au moment où le PSG s'”offrait Neymar pour plus de 300 millions”, le gouvernement annonçait, le même jour, une réduction des dotations territoriales équivalente, peu ou prou, au transfert de la star brésilienne, soulignant que la société française “accordait aujourd’hui plus d’importance à l’individu qu’à la collectivité”.
Le quotidien La Croix a estimé, pour sa part, que “tous les arguments qu’on peut présenter sur ce transfert ne suffisent pas à dissiper le malaise que l’on peut ressentir devant l’ampleur des montants en jeu”.
Au niveau de la sphère politique, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, s’est réjoui jeudi sur France Inter des impôts que Neymar devrait payer en France, soulignant qu’”il vaut mieux que ce joueur de football paie ses impôts en France plutôt qu’il ne les paie ailleurs”.