L’Association nationale des jeunes journalistes (ANJJ) a décidé de déposer une plainte contre l’agresseur de l’équipe de la Télévision Nationale et la direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), suite à l’agression du journaliste Walid Hamraoui et du caméraman Mongi Mezni.
Dans un communiqué publié jeudi, l’association a précisé que l’équipe de la Télévision Nationale a été agressée verbalement et physiquement par un fonctionnaire de la direction de la Caisse nationale de sécurité sociale et ce lors du tournage d’une enquête sur un dossier de corruption.
Et d’ajouter que malgré la collaboration du directeur général de la Caisse qui a accepté d’être interviewé, l’agent est intervenu pour empêcher l’équipe de filmer, sous prétexte que “les médias sont en train de nuire à l’image de son institution”.
Ces agressions reflètent l’opposition de certains fonctionnaires de la Caisse à la lutte contre la corruption qui a gangrené un nombre important d’institutions publiques, indique-t-on de même source.
L’association qui affirme détenir des photos et des enregistrements, affirme dans son communiqué qu’elle prendra toutes les mesures nécessaires contre tous ceux qui s’attaquent aux journalistes, allant du boycott à l’organisation de piquets de protestation devant les établissements auxquels appartiennent les agresseurs.
De son coté, le Syndicat national des journalistes tunisiens avait demandé des excuses officielles de la part de la direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale, affirmant dans un communiqué, que le journaliste garde le droit de poursuivre l’agresseur en justice.
Le Syndicat a estimé que cette agression tombe sous le coup de l’article 125 du Code Pénal qui incrimine “quiconque, par paroles, gestes ou menaces se rend coupable d’outrage à un fonctionnaire public ou assimilé dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions.”