Le Centre de Recherche, d’Etude, de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF) a conclu, mercredi 2 août, un accord de partenariat avec la Société des Transports de Tunis (TRANSTU) pour lutter contre l’harcèlement dans les transports publics.
Dans le cadre de cet accord, une campagne de sensibilisation sera organisée au cours de la deuxième quinzaine de septembre prochain. Elle sera financée par l’Union Européenne dans le cadre du programme de la concrétisation de l’égalité entre Femmes et Hommes en Tunisie.
En vertu de cet accord, des espaces de communication de la TRANSTU seront mis à la disposition des affiches et spots de sensibilisation à la lutte contre l’harcèlement dans les transports publics.
La directrice du CREDIF, Dalenda Larguèche, a, à cette occasion, mis l’accent sur les résultats “alarmants” de l’étude nationale sur la violence basé sur le genre dans l’espace public, rappelant, que en 2016, le harcèlement dans le transport public a atteint 89,1%.
Le lancement de la campagne marquera l’entrée en application de la loi de lutte contre la violence faite aux femmes, a souligné Larguèche ajoutant que cette initiative constitue un premier pas vers la mise en place de plusieurs actions visant à favoriser le changement des mentalités et des comportements vis-à vis des femmes.
Elle a annoncé, à cet égard, que une application mobile pour signaler et dénoncer les cas d’harcèlement est en cours de préparation par le CREDIF, précisant que cette application offrira une connexion directe avec les ministères de l’intérieur et de la justice ainsi que avec le numéro vert du ministère de la femme afin de garantir une intervention rapide.
De son côté, le directeur général de TRANSTU, Saleh Belaid, a justifié l’augmentation des cas d’harcèlement dans les transports publics par l’encombrement, le vieillissement de la flotte et la détérioration de la qualité des services.