Un comité de soutien à l’avocate Radhia Nasraoui a été créé pour défendre son droit et celui de sa famille à “la sécurité et à la vie, face aux menaces qui pèsent sur Hamma Hammami et sur les membres de sa famille”.
L’avocate et présidente de l’Instance nationale de prévention de la torture (INPT), Radhia Nasraoui poursuit une grève de la faim depuis le 11 juillet dernier pour protester contre la levée de la protection rapprochée de son mari Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire (FP).
Le comité s’est constitué le 25 juillet dernier, date marquant la célébration du 60e anniversaire de la proclamation de la République et coïncidant avec la commémoration du 4e anniversaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi.
Le comité national de soutien à Radhia Nasraoui est présidé par Mbarka Brahmi, députée (FP) et veuve de Mohamed Brahmi, coordinateur général du Courant populaire qui avait été assassiné par balles, le 25 juillet 2013.
Le comité de soutien a obtenu l’appui de 71 personnalités parmi les acteurs politiques, les intellectuels, les universitaires, les défenseurs des droits humains et la société civile.
Le comité appelle à “revenir d’urgence” sur cette décision qualifiée “d’arbitraire” et à garantir un système de protection à Hamma Hammami qui soit à la mesure des menaces qui pèsent sur sa sécurité et pour épargner à la Tunisie un nouveau drame et l’assassinat politique.
Le comité exprime son soutien et sa solidarité avec Radhia Nasraoui et les membres de sa famille et à leurs revendications légitimes.
Il est à rappeler que la présidence de la République avait accordé une protection rapprochée au porte-parole du FP suite à l’assassinat du martyr Chokri Belaid le 6 février 2013. Cette protection a été assurée, sur plus de quatre années, par la garde présidentielle dans tous ses déplacements et devant son domicile.