L’homme fort de l’est de la Libye, le général Khalifa Haftar, et le Premier ministre du gouvernement d’union nationale, Fayez al-Sarraj, ont été reçus à l’Elysée par le nouveau président français, Emmanuel Macron, et ce le mercredi 26 juillet 2017.
A cette occasion, Haftar a accordé un entretien à la chaîne de télévision France 24 dans lequel il exclut «toute possibilité d’entente politique avec les terroristes.
Pour lui, “les solutions militaires sont réservées aux ennemis, par exemple l’organisation État islamique, Al-Qaïda et le mouvement du groupe islamique combattant en Libye. Pour les groupes de défense de Benghazi et les nouveaux Frères musulmans, il n’y aura aucun dialogue. Nous traiterons avec eux par les armes. Aucun cessez-le-feu n’est envisageable avec eux”.
France 24 rappelle que «… ces propos interviennent pourtant au lendemain de l’adoption inédite d’une déclaration commune en dix points par Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar à l’issue d’une rencontre organisée près de Paris à l’initiative d’Emmanuel Macron, en présence de l’émissaire de l’ONU, le Libanais Ghassan Salamé». Mais ils ne sont pas d’accord sur deux points essentiels, à savoir sur les combats contre les groupes terroristes mais aussi sur la tenue d’élections au printemps 2018.
A noter que Khalifa Haftar «… veut nettoyer la Libye de tous les groupes terroristes sans exception et refuse de siéger au sein d’un Conseil présidentiel où trois groupes terroristes sont représentés. Une armée unifiée est, pour lui, absolument indispensable en Libye».
Toujours dans cet entretien, Khalifa Haftar a des réticences envers le Premier ministre libyen: “Personne ne peut mettre la main sur Tripoli. C’est la ville de tous les Libyens. Il faut arrêter les fanfaronnades inutiles. C’est un ingénieur (Fayez al-Sarraj, ndlr), il faut qu’il reste dans son domaine et s’éloigne de ces fanfaronnades. Il ne possède que le verbe”.