Ces temps-ci parler de la corruption est devenu une mode, presque un mode de gestion et d’expression politique, et ce pour toutes les classes politiques quel que soit leur bord.
Et en bon élève, j’ai commencé à chercher la définition de ce terme: «La corruption est un comportement par lequel une personne (le corrompu) sollicite, agrée ou accepte un don, une offre ou une promesse, des présents ou des avantages quelconques en vue d’accomplir, de retarder ou d’omettre d’accomplir un acte entrant d’une façon directe ou indirecte dans le cadre de ses fonctions». Mais comme il ne m’appartient en aucun cas de juger cette relation, il m’est cependant permis de constater au moins deux choses :
- Cette action est organisée comme une trinité: le corrupteur, le corrompu et l’objet de la corruption, et ce quel que soit sa taille ou son impact.
- Depuis la nuit des temps, la corruption est quasi naturelle et aurait commencé par la pomme du jardin des Hespérides, et tout le monde en connaît les conséquences sur l’espèce humaine.
Alors si ce phénomène est si naturel que ça, pourquoi cette agitation et cette fébrilité? Durant la période ZABA, on la croisait à chaque coin de rue, et elle pesait lourd -on parle en deux ou trois équivalents années de PIB, soit au moins deux points de croissance.
Durant cette si longue période, le corrupteur était connu, l’objet était évidemment la Tunisie. Et le corrupteur? Nous tous ou presque, qui par complicité, qui par silence, qui par intérêt.
Et vint cette date fatidique du 14 janvier 2011, et le chamboulement qui s’en suivit. Ceux qui le provoquèrent retournèrent à leur environnement, et on vit une faune et une flore venues d’un peu partout venir occuper le devant de la scène. Pendant que les gens se déchiraient sur les plateaux de télé profitant d’une liberté d’expression fort inhabituelle, beaucoup en profitèrent pour occuper le vide laissé par ceux qui avaient quitté la place! La nature a horreur du vide, me diriez-vous, je veux bien, mais on ne remplace pas le vide par des déchets et des ordures! Et la société civile, très peu amatrice de lixiviat, réagit et ne restait de cette période que des nouveaux riches, et toute une nouvelle économie se mit en place basée elle aussi sur une trinité géographique –LIBYE-TURQUIE-ALGERIE. Cette économie se développa pour occuper l’espace et démolir le système mis en place et qui résista au trabelsisme passé!
Mais encore une fois, la liberté d’expression et un PM ambitieux osèrent et essaient de nettoyer la place, tâche peu évidente vu les résistances observées à tous les niveaux; chacun essaie de sauver et de protéger son espace, et ce tous partis confondus. Mais afin d’éviter un procès a mon journal, je ne citerai personne, d’autant plus que tout le monde sait que tout le monde sait! Les chiffres et des noms commencent à circuler et les preuves à émerger …
Va-t-il gagner sa guerre? Va-t-il avoir le courage et l’énergie qu’il faut? Car les corrupteurs n’ont aucune morale et les corrompus prêts à défendre sang pour sang leurs acquis … Que peut-on faire si ce n’est de lui apporter un soutien moral et lui dire GOOD LUCK WE ARE WITH YOU YC!