Une altercation entre deux groupes d’enseignants suppléants du secondaire a éclaté, lundi, devant le ministère de l’Education, ce qui a nécessité l’intervention de la police pour apaiser les deux camps, en sit-in depuis le 4 juillet courant.
Nesrine Messaoudi, jeune enseignante suppléante, a déclaré à l’agence TAP que son groupe appelle à l’application de l’accord initial ou “officiel” (2008-2013) signé entre le ministère de l’Education et le syndicat de l’enseignement et publié dans le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT), refusant d’adopter le nouvel accord qui inclut une nouvelle liste d’enseignants ayant travaillé entre 2013 et 2016.
Affirmant que des soupçons de corruption pèsent sur la nouvelle liste constituée après 2013, Mohamed Laamari, également enseignant suppléant, a estimé que “cette zizanie a été semée par le ministère de l’Education qui cherche à diviser les suppléants à travers cette nouvelle liste”.
Pour sa part, Walid Barhoumi, coordinateur national des enseignants suppléants, a indiqué à l’agence TAP que les suppléants poursuivent leur sit-in entamé le 4 juillet devant le ministère pour revendiquer la mise en application de l’accord signé entre le ministère de l’Education, le ministère de la Fonction publique, le ministère des Finances et la Présidence du Gouvernement pour la régularisation de la situation des enseignants suppléants (2008-2016).
Qualifiant “d’égoïstes” les revendications du groupe de suppléants appelant à régularisation des enseignants ayant travaillé pendant la période 2008-2013 (et non pas jusqu’en 2016), Barhoumi a souligné que la coordination n’exclut personne et estime que chaque enseignant suppléant ayant travaillé au sein du ministère de l’éducation a le droit d’être recruté au sein de la fonction publique.
“Plusieurs enseignants de la liste 2008-2013 travaillent déjà dans de la Fonction Publique et attendent le recrutement pour muter vers l’enseignement”, a mentionné Barhoumi, affirmant qu’environ 300 personnes parmi les 800 recrutés l’année dernière ont présenté leur démission de la Fonction Publique pour intégrer l’enseignement secondaire.
Suite à l’intervention de la police, chaque groupe d’enseignants suppléants ont repris distinctement son sit-in devant le ministère de l’Education pour protester de manière pacifique.