Les travaux de construction d’une station solaire photovoltaïque de 10 mégawatts dans le gouvernorat de Tozeur ont démarré lundi.
Cette station qui sera raccordée au réseau électrique en mai 2018, est la première du genre à être réalisée par la STEG. “Il s’agit d’un projet financé par la Banque Allemande, par un prêt de 26 millions de dinars, remboursable sur 12 ans, avec 4 années de grâce”, a indiqué le PDG de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), Moncef Harrabi, dans une déclaration à la presse.
Selon Harrabi, cette station permettra d’optimiser la maitrise des technologies des énergies renouvelables et de renforcer la recherche scientifique dans ce domaine outre les opportunités d’emplois qu’elle générera.
Une deuxième tranche d’une capacité de production de 10 mégawatts supplémentaires est programmée, dans le cadre du plan solaire tunisien, a-t-il dit, ajoutant que la STEG envisage de réaliser d’autres projets visant la production de 300 mégawatts additionnelles dans les régions, en l’occurrence celles qui disposent d’un important gisement d’énergies renouvelables.
Le premier responsable de la STEG a par ailleurs souligné que tous ces projets seront liés aux stations d’électricité haute tension de la STEG, ce qui permettra d’améliorer les moyennes de production de l’électricité dans le pays.
De son côté, la ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Héla Cheikhrouhou, a fait savoir que la réalisation de cette station s’inscrit dans le cadre du Plan Solaire Tunisien (PST) visant à porter le taux de production de l’électricité à partir des énergies renouvelables à 30% et à générer jusqu’à 1000 mégawatts d’énergie solaire à l’horizon 2020.
La ministre a par ailleurs estimé que la production d’énergie solaire reste très limitée en Tunisie, ne dépassant pas les 35 mégawatts durant la dernière décennie provenant essentiellement des toits équipés de panneaux solaires, formulant l’espoir de voir la production solaire se développer conformément aux objectifs du plan solaire, à travers l’ouverture à l’investissement privé dans ce secteur.
Cheikhrouhou a, en outre, évoqué les projets futurs qui permettront de produire 1000 mégawatts entre 2017 et 2020, dont 380 mégawatts par la STEG et 620 mégawatts par les privés.
Elle a, à ce titre, indiqué que la consommation électrique a augmenté de 11% durant l’année en cours, par rapport à 2016, dépassant ainsi les 3800 mégawatts, ce qui exige, toujours selon la ministre, la recherche d’alternatives énergétiques.