Michel Boujneh : La Tunisie fait partie de ma vie et de mon histoire

“Ma vie rêvée “, le spectacle du comédien d’origine juive installé en France, Michel Boujneh, ayant suscité la polémique depuis quelques semaines, a eu lieu mercredi soir au musée de Carthage dans le cadre du programme outdoor de la 53ème édition du Festival international de Carthage (FIC).

Evitant d’évoquer la polémique qui a précédé le spectacle, l’artiste s’est, dans une déclaration accordée à l’agence TAP, contenté de dire “tout va bien, il y avait beaucoup d’amour et c’est ce qui est le plus important” formant le voeu de revenir bientôt en Tunisie “un pays qui fait partie de ma vie et de mon histoire” a-t-il indiqué.

Avant d’ajouter “J’aime profondément ce pays, je suis né ici, mon passeport est tunisien et la Tunisie est un pays que je défends à corps et à cri tout le temps en France”. Il a, dans ce contexte, avoué avoir été “très touché par la réaction du public” lors du spectacle auquel ont assisté notamment l’ambassadeur de France en Tunisie Olivier Poivre d’Arvor et pluseurs personnalités du monde des arts et de la culture.

Autour des informations relayées sur “ses idées anti-Palestine”, Boujneh répond “c’est complètement faux “, avant d’ajouter “depuis déjà des années, je milite pour la paix”, avouant qu’il plaide pour “une solution à deux Etats, car on ne s’en sortira pas sans la paix” a-t-il ajouté.

Parlant de la Tunisie post-révolutionnaire, Boujneh a salué “la liberté d’expression et d’opinion qu’offre cette démocratie naissante où tout le monde peut parler et s’exprimer librement”.

En réponse à la grande polémique des dernières semaines, le directeur du FIC, Mokhtar Rassaa a estimé que “dans une démocratie comme la Tunisie, la liberté d’opinion et d’expression est garantie pour tous”. Partant de ce grand acquis, il à lancé un appel “à se respecter mutuellement” faisant part de son respect au droit de manifester.

Sur le chemin qui menait vers le musée avant le démarrage du spectacle, un grand dispositif sécuritaire a été mis en place. Quelques manifestants scandant des slogans comme “contre la normalisation avec le régime sioniste”, ont exprimé leur refus de la présence de l’artiste d’origine juive à cause de son soutien à Israël et de ses idées pro-sionistes.