La présidente de l’Instance nationale de prévention de la torture (INPT), Radhia Nasraoui, a indiqué qu’elle poursuit sa grève de la faim, entamée depuis neuf jours, pour protester contre la levée de la protection rapprochée de son mari Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire (FP).
La présidente de l’INPT a déclaré, mercredi, à l’agence TAP, qu’elle est dans l’attente d’une réponse convaincante des parties officielles, notamment du président de la République et du chef du gouvernement, sur la sécurité de son mari.
Selon Nasraoui, des calculs politiques sont derrière cette décision qui a été prise pour “pénaliser le FP pour ses positions politiques, notamment la revendication d’élections législatives et présidentielle anticipées”.
De son côté, Hamma Hammami a estimé, mercredi, dans une déclaration en marge d’une conférence de presse sur l’anniversaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi, “avoir le droit d’obtenir une réponse explicative au sujet des nombreuses menaces qui lui sont proférées”.
Il a précisé qu’il ne réclame pas de protection d’une partie en particulier (le ministère de l’Intérieur ou la présidence de la République), mais qu’il exige “un système de protection qui soit à la hauteur de ces menaces”.
Radhia Nasraoui avait organisé, le 11 juillet, une conférence de presse au siège de l’INPT lors de laquelle elle a annoncé avoir entamé une grève ouverte de la faim en protestation contre le silence des présidences de la République et du gouvernement concernant les courriers qu’elle leur avait adressés. En effet, elle a demandé aux deux présidences une explication officielle sur la décision de lever la protection totale de Hamma Hammami de la part de la présidence de la République, depuis début juin dernier, et de la remplacer par une protection partielle assurée par le ministère de l’Intérieur.
Il est à rappeler que la présidence de la République avait accordé une protection rapprochée au porte-parole du FP suite à l’assassinat du martyr Chokri Belaid le 6 février 2013. Cette protection a été assurée, sur plus de quatre années, par la garde présidentielle dans tous ses déplacements et devant son domicile.