Me Abderrahman El Héni, militant politique de la première heure et fervent défenseur de la Tunisie et de la Nation arabe, est décédé ce lundi à l’âge de 87 ans.
Né à Sidi Hamada, dans le gouvernorat de Siliana, et issue d’une famille imprégnée de la culture du savoir et du militantisme, Abderrahman El Héni a fait suivi ses études à la Mosquée Zitouna.
Après son diplôme, il a fait des études de droit à Bagdad, en Irak, avant de s’installer au Caire où il a adopté l’idéologie de Nasser et adhéré au mouvement nationaliste arabe.
A début des années soixante-dix, il intègre le barreau tunisien.
En 1981, il a cofondé avec Béchir Essid le parti du rassemblement nationaliste arabe qui n’a pas reçu de visa légal.
En 1985, il a contribué à la création de la section de la Ligue de défense des droits de l’Homme à Siliana.
En 1998, il a cofondé un autre parti avec le cheikh Tahar Boularès qui n’a, également, pas reçu son visa légal.
Il a connu la prison et la persécution pour s’être présenté, à deux reprises, à l’élection présidentielle, en 1989 et 1994.
Abderrahman El Héni sera inhumé, mardi, au cimetière de Carthage Hannibal après la prière d’Al-Asr.