La ville de Paris continuera à batailler d’ici au 13 septembre prochain pour obtenir l’organisation des jeux Olympiques de 2024 et compte sur la compréhension de Los Angeles pour arriver un accord.
Il n’est pas écarté que pendant la visite de Donald Trump en France, jeudi et vendredi, le dossier sera évoqué lors des pourparlers des deux chefs d’Etat pour que la ville de Los Angeles opte pour les JO-2028.
Les deux villes ont déposé leurs dossiers de candidature pour organiser les JO de 2024. Le Comité international olympique a acté la double attribution des jeux Olympiques 2024 et 2028 leur laissant ainsi la possibilité de trouver un accord, sinon la décision sera prise par le vote le 13 septembre à Lima.
Après trois échecs pour organiser les JO d’été (1992, 2008 et 2012), Paris, presque prête sur le plan des infrastructures, se projette sur 2024 mais pas au-delà sinon elle devrait revoir ses plans, indiquent des sources proches du dossier.
L’argument que tente Paris de mettre en avant est que l’organisation des JO en 2024 contribuerait à dynamiser, avec la construction du village olympique, les quartiers de la banlieue nord-est (Saint-Denis), comme l’avait fait Londres avec ses quartiers de l’East End lors de l’édition olympique 2012.
Le village olympique devrait coûter environ 1,3 milliard d’euros, sur une enveloppe globale de 6,2 milliards d’euros, et prendra en charge, avec 17 000 lits, l’hébergement de plus de 10 000 athlètes et leurs entraîneurs sur 51 hectares.
Ce qui fera que 85 % des athlètes logeraient à moins d’une demi-heure de leur lieu de compétition et 22 sites de compétition seraient situés dans un rayon de 10 kilomètres autour du village olympique, selon les indications données par la ville de Paris qui a prévu le renforcement des transports autour des sites des JO.
D’ailleurs, plusieurs chantiers sont déjà engagés dans le cadre du projet Grand Paris express. Quatre nouvelles lignes de métro automatique sont en cours de réalisation, alors que Los Angeles n’est pas mieux outillée en matière de transport.
Paris s’appuie dans sa candidature sur l’argumentaire de sa politique publique en matière des transports, des équipements sportifs, des logements, du rééquilibrage territorial, pour l’organisation des JO dans sept ans.
La presse de mercredi a affiché un certain optimisme notant que Paris a le vent en poupe et tient la corde, relevant que plusieurs pays ne veulent plus organiser les JO en raison de leur coût devenu de plus en plus cher.
La facture de 6,2 milliards d’euros connaîtra une augmentation certaine comme ce fut le cas pour Pékin, Athènes, Londres et Rio, a-t-on fait observer.
En dépit du coût, les autorités du pays comptent mettre le paquet pour l’organisation de ces jeux mondiaux dans sept ans faisant valoir leur ambition de mettre le sport au service de la société et son patrimoine exceptionnel, sa culture et son art de vivre.