Les médecins dentistes titulaires d’un diplôme étranger et ceux qui ont été réorientés vers la faculté de médecine dentaire de Monastir ne seront plus inscrits automatiquement au tableau de l’ordre des médecins dentistes de Tunisie (CNOMDT).
Selon un communiqué publié, mardi par le CNOMDT, cette décision a été prise en raison de la détérioration de la situation du secteur à cause du grand nombre d’étudiants inscrits en Tunisie et à l’étranger et son impact direct sur la formation du médecin et sur la hausse du chômage des médecins dentistes.
Joint au téléphone par la TAP, le secrétaire général du conseil régional de l’ordre des médecins dentistes dans la région du nord ouest, Tarek Bahlous a indiqué que le CNOMDT a, également, décidé de n’inscrire, chaque année, au tableau de l’ordre des médecins dentistes que 15 médecins dentistes titulaires de diplômes étrangers et 100 dentistes diplômés de la faculté de médecine dentaire de Monastir.
L’orateur a fait savoir que 160 médecins dentistes ont fermé leurs cabinets en 2016 et que 950 médecins dentistes sont au chômage, ce qui a incité l’ensemble des structures professionnelles du secteur à appeler le ministère de l’enseignement supérieur à réduire le nombre d’étudiants orientés, chaque année, vers la faculté de médecine.
Il a, à cet égard, rappelé qu’un accord a été signé en 2015 entre le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le CNOMDT, le syndicat Tunisien des médecins dentistes de libre pratique et la faculté de médecine de Monastir selon lequel le nombre d’étudiants orientés, chaque année, vers la faculté de médecine dentaire ne doit pas dépasser 120 étudiants avec une révision à la baisse de ce nombre au cours des trois prochaines années.
Le ministère de tutelle, a-t-il dit, n’a pas respecté cet accord en réorientant plusieurs étudiants vers la faculté de médecine dentaire et en accordant une équivalence de diplômes à un très grand nombre des diplômés de facultés étrangères.
Il a, à cet égard, appelé à adopter le système de quotas dans l’inscription des médecins titulaires de diplômes nationaux et ceux diplômés de l’étranger comme c’est le cas dans plusieurs pays à l’instar de la France.
Tarek Bahlous a proposé d’obliger tous les médecins dentistes diplômés de l’étranger de passer un concours afin de protéger la profession et promouvoir la qualité des prestations.
Le CNOMDT, a-t-il dit, a décidé de se retirer de la commission sectorielle des sciences médicales et paramédicales chargée de l’octroi de l’équivalence des diplômes. Il a justifié cette décision par le fait que cette commission accorde l’équivalence à tous les diplômés de l’étranger et ne tient pas compte l’avis du CNOMDT qui refuse, parfois, l’attribution de cette équivalence pour non satisfaction des conditions requises.
Le CNOMDT avait annoncé, dans un autre communiqué adressé aux parents, qu’à compter de l’année universitaire 2017/2018, les étudiants désirant poursuivre des études de médecines dentaires à l’étranger ne seront pas inscrits, automatiquement, au tableau de l’ordre des médecins dentistes de Tunisie quand bien même ils auraient obtenu une équivalence de leurs diplômes