L’une des opérations les plus audacieuses et les plus dramatiques, dans sa dimension internationale des salafistes djihadistes, qui eut lieu du temps de la Troïka fut sans conteste celle qui a ciblé l’ambassade américaine à Tunis.
De sources sécuritaires concordantes, rien n’a été fait pour empêcher les hordes d’assaillants venant de toutes parts de parvenir aisément au siège de l’ambassade américaine.
Pire, en ce 14 septembre 2012, et tout au long de l’attaque contre l’ambassade américaine et l’Institut américain, Abbou Iadh aurait été en contact téléphonique permanent avec ses troupes. Il leur aurait même ordonné de boucher les issues, fenêtres, portes et autres conduits d’aération menant à l’ambassade pour que les fonctionnaires se trouvant sur les lieux meurent “comme des rats” par asphyxie.
N’eut été la réactivité de Sami Sikh Salem, à l’époque directeur de la garde présidentielle qui avait envoyé ses brigades d’élite pour défendre l’ambassade et évacuer les assaillants, les conséquences sur notre pays auraient pu être tragiques.
Durant la soirée de cette même journée, une brigade de la BAT conduite par le commissaire Z.Z aurait effectué une descente au lieu de résidence d’Abou Iadh à Hammami-Lif et procédé à son arrestation.
Sa mission accomplie avec succès, Z.Z en a informé son supérieur A.A, directeur de la centrale antiterroriste. Ce dernier, qui avait pourtant depuis le début supervisé toute l’opération, lui aurait demandé de relâcher Abou Iadh, illico presto.
Ce qui laisse malheureusement deviner qu’il a lui-même reçu des instructions des hautes instances du ministère de l’Intérieur lui ordonnant de libérer le dangereux terroriste de Jabhat Annosra qui s’est, ensuite, enfui du pays.
Poussant le leurre à l’extrême, et durant cette même soirée, K.T promu aujourd’hui au grade de directeur général, mais à l’époque porte-parole du ministère de l’Intérieur, a annoncé qu’il y a eu effectivement une tentative d’interpellation d’Abou Iadh chez lui mais que les forces sécuritaires n’ont pas pu l’arrêter; il n’était, paraît-il, pas sur place (sic).
Conséquence : les membres de la brigade antiterroriste qui a procédé à son arrestation ont été tellement désappointés qu’ils ont refusé de regagner leurs postes de travail pendant deux jours.
C’est comme cela qu’on en vient à bout de toutes les bonnes volontés: en brisant leur élan et en faisant de la traîtrise la règle.
Affaire à suivre
La rédaction