Le Conseil de l’Instance nationale de prévention de la torture (INPT) a accepté vendredi la démission de Hamida Dridi de la présidence de l’Instance.
” Cette décision prend effet à partir d’aujourd’hui “, précise l’INPT dans un communiqué.
La présidente de l’Instance nationale de prévention de la torture, Hamida Dridi a annoncé, jeudi, son intention de présenter vendredi sa démission au Conseil de l’INPT, tout en conservant son statut de membre au sein de cette Instance.
Elue en mai 2016 à la tête de cette Instance, Hamida Dridi a motivé sa décision par les pressions et les entraves procédurales, administratives, protocolaires qui empêchent le bon fonctionnement de l’Instance.
Cette décision revient également aux mauvaises conditions de travail qui, selon elle, empêchent l’Instance d’exercer ses prérogatives et de s’acquitter pleinement de sa mission.
Selon le même communiqué, le Conseil a décidé de confier la gestion des affaires courantes de la présidence de l’Instance à Hamida Dridi, jusqu’à l’élection d’un nouveau président.
Tout en affirmant son respect de la décision de démission, le Conseil de l’Instance nationale de prévention de la torture s’est déclaré absolument confiant en la capacité des membres de l’Instance à travailler main dans la main pour défendre les droits de l’Homme et prévenir la torture dans le droit-fil de la garantie des droits constitutionnels et juridiques des citoyens.
L’Instance nationale de prévision de la torture a été créée en mai 2016, à la suite de la ratification par la Tunisie de la Convention internationale pour la prévention de la torture et la maltraitance.
Composée de seize membres, l’instance comprend des représentants du barreau, de la magistrature, de la médecine et de l’enseignement supérieur, des spécialistes de la protection de l’enfance ainsi que de représentants de la société civile.
Elus par l’Assemblée des représentants du peuple, ils ont prêté serment devant le chef du gouvernement au début du mois de mai.