Le ministère de la Santé a décidé de poursuivre en justice toutes les parties impliquées dans l’opération de circoncision collective non médicalisée pratiquée récemment à l’Hôpital Habib Bourguiba de Sfax, lit-on dans un communiqué publié vendredi.
Le ministère a dénoncé fermement cette opération qui s’est déroulée, “dans l’irrespect des normes médicales”, soulignant que cela représente une “négligence vis à vis de la vie des enfants”, précise le communiqué.
A la lumière des résultats de l’enquête qui a été ouverte par le ministère et du rapport de la commission de l’inspection médicale et administrative, il a été décidé de soumettre tous les enfants victimes de cette opération à un examen médical.
“Toutes les opérations de circoncision qui ne sont pas pratiquées dans les services de chirurgie sont interdites et sont passibles de sanctions”, a prévenu le ministère, précisant qu’un tarif réduit et unifié a été fixé pour ce type d’opérations effectué dans les hôpitaux publics.
Le syndicat de base des agents de la santé relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail avait publié samedi dernier sur Facebook des photos montrant la circoncision collective et traditionnelle de quelques garçons issus de familles nécessiteuses. Cet évènement a déclenché un tollé général sur les réseaux sociaux et provoqué la colère des médecins.
Dés lors, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Sfax2 a ordonné, mercredi, l’ouverture d’une enquête sur les conditions de cette opération de circoncision qui a ciblé au total 200 garçons.