La justice interne de la Fifa, dont les responsables ont été récemment remplacés, aurait enquêté avant cela sur le rôle du parton du football mondial Gianni Infantino dans l’élection du président de la Confédération africaine, a indiqué lundi une source proche de l’instance mondiale.
Avant que son mandat arrive à son terme en mai dernier, le magistrat suisse Cornel Borbély, président de la chambre d’instruction de la Commission d’éthique, avait ouvert une enquête sur de possibles agissements de M. Infantino en faveur de l’élection du Malgache Ahmad Ahmad en mars à la présidence de la Confédération africaine du football (CAF).
Cette investigation découlait d’éléments envoyés par des représentants africains, selon la même source.
Plusieurs témoins africains devaient se déplacer à Zurich, mais la convocation d’au moins l’un d’entre eux a été annulée alors que Borbély avait quitté la chambre d’instruction, a indiqué cette même source.
Selon l’édition dominicale du quotidien britannique The Guardian, Infantino aurait promis à plusieurs présidents de fédérations africaines d’accélérer le versement d’aides à leur fédération en échange de leur soutien à M. Ahmad.
“C’est un secret de polichinelle que le président Gianni Infantino et la secrétaire générale Fatma Samoura ont tout fait pour faire élire le Malgache Ahmad Ahmad”, a indiqué une autre source proche de la Fifa.
Selon cette même source, Infantino voulait écarter le président sortant de la CAF, Issa Hayatou, qui ne l’avait pas soutenu lors de l’élection à la présidence de la Fifa, en février 2016.
Hayatou, 70 ans, a présidé la CAF sans interruption pendant 29 ans et a reçu en 2011 un blâme du Comité international olympique, dont il était membre, pour avoir touché de l’argent de la société de marketing ISL, qui gérait les droits de la Fifa et qui a été déclarée en faillite en 2001.
La Fifa a décidé lors de son congrès en mai de ne pas renouveler les mandats de Cornel Borbély et Hans-Joachim Eckert, respectivement présidents de la chambre d’instruction et de jugement de la Commission d’éthique de la Fifa. Borbély avait vivement réagi en assurant que “des centaines de dossiers” restaient en souffrance.