Les heurts qui ont repris, samedi matin, entre des habitants des localités de Bechni (délégation d’El Faouar) et de Jersine (délégation de Kébili-sud) ont fait, selon un nouveau bilan, 67 blessés dont plusieurs à la chevrotine.
Quarante-trois blessés dont quatre graves ont été admis à l’hôpital régional de Kébili et 24 à l’hôpital local d’El Faouar dont dix devaient être transférés à l’hôpital régional pour subir des scanners ou des interventions chirurgicales, affirme à l’agence TAP le directeur régional de la santé, Mohamed Hédi Ben Slimane. L’un des blessés graves (atteint à la tête par un objet dur) sera transporté à l’hôpital universitaire de Sfax pour des soins supplémentaires, précise-t-il.
Jusqu’à 10h00 du matin, au moins 25 blessés, la plupart à la chevrotine, avaient été admis à l’Hôpital régional de Kébili, selon la même source.
Des renforts militaires et sécuritaires ont été dépêchés sur les lieux pour stopper les violences, indique le gouverneur de la région, Sami Ghabi. Des unités de la garde nationale ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les deux camps et éviter des risques réels de décès à cause de l’utilisation de fusils de chasse et d’armes blanches dans ces échauffourées, ajoute-t-il appelant les citoyens des deux localités au calme et à régler leur différend par le dialogue.
Un conseil régional de la sûreté devra se tenir, samedi après-midi pour prendre les décisions permettant de ramener le calme, indique le gouverneur.
Une source responsable à la délégation de Kébili-sud explique le regain de violence, samedi matin, par le fait que des habitants de l’une des deux localités ont tenté de retracer les limites entre les deux villages, faisant fi de ce qui a été décidé lors de la réunion de réconciliation tenue, jeudi dernier, au siège du gouvernorat.
Au cours de cette réunion, il a été convenu de reporter, après le mois de ramadan, le projet de route dont le tracé fait l’objet de litige et d’impliquer les conseils de gestion des deux villages dans la délimitation de leur territoire.